La campagne « Nous réclamons des comptes ! » a observé un sit-in devant le siège de l'Inspection centrale à Hamra pour protester contre le résultat de l'appel d'offres pour l'inspection mécanique et auquel a pris part la direction des adjudications. La campagne a souligné dans un communiqué qu'elle a déjà présenté deux notifications à ce sujet au parquet financier, l'une relative au dossier de l'adjudication de la mécanique et la deuxième contre le directeur de l'Inspection centrale Georges Awad qui, selon la campagne, a failli à ses devoirs professionnels.
Rappelons que l'appel d'offres pour l'inspection mécanique avait été remporté par la joint-venture SGS-Autospect-Securitest-Autosécurité France. La Société générale de surveillance (SGS) est une multinationale dont le siège se trouve à Genève. Créée il y a 138 ans, la SGS est le leader mondial de l'inspection, de la vérification, de l'analyse et de la certification. En plus simple, c'est elle qui donne les certificats Iso et les certificats d'origine aux produits. Elle emploie plus de 85 000 collaborateurs et entretient un réseau de plus de 18 000 bureaux et laboratoires à travers le monde. Établie au Liban depuis 1949, la SGS travaille depuis de longues années avec le CNRS, diverses organisations internationales siégeant au Liban et une multitude d'entreprises libanaises. Sécuritest et Autosécurité France sont des filiales de la SGS Suisse, alors qu'Autospect est libanaise.
(Lire aussi : Neuf Libanais sur dix considèrent que la corruption a augmenté)
Une source proche de la SGS a précisé à L'Orient-Le Jour que « la procédure qui a été lancée en avril 2015 a été entravée et reportée de multiples fois pour des raisons invraisemblables ». C'est en juillet dernier que la Direction des adjudications a annoncé le nom de la joint-venture qui a remporté l'appel d'offres international pour la modernisation des centres d'inspection mécanique des véhicules.
Toujours selon cette source, « l'appel d'offres a été fait suite à la décision du Conseil des ministres n˚ 83/2015, malgré la compétence du comité de gestion de la circulation et des véhicules, et ce pour assurer la plus haute transparence de cette procédure et accentuer le rôle des directions de l'administration, notamment celle des adjudications. D'autant plus que selon les dispositions légales, le processus de cet appel d'offres n'a pu être concrétisé qu'avec l'aide d'un comité d'adjudication (formé de cinq membres nommés par quatre ministères différents) et d'un comité d'experts hautement qualifiés (formé également de cinq autres membres nommés par quatre ministères différents) ».
Pour mémoire
Machnouk fait état de milliers de reçus fictifs dans l'un des centres d'inspection mécanique
« La lutte contre la corruption doit commencer par le haut »
commentaires (2)
RECLAMEZ D,URGENCE DEMOCRATIQUEMENT L,ELECTION D,UN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE PLUTOT...
LA LIBRE EXPRESSION
16 h 16, le 22 août 2016