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Liban - L’éclairage

Chucri en éclaireur à Beyrouth, le pape évoquerait le dossier libanais avec Hollande

Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Chucri, s’entretenant avec son homologue libanais, Gebran Bassil. Dalati et Nohra/AFP

La visite du chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Chucri, à Beyrouth, traduit l'intérêt accordé par Le Caire au dossier libanais, certes, mais il reste prématuré de se prononcer sur les intentions pratiques de l'Égypte qui avait contribué, comme on le sait, en 2008, à l'organisation de la conférence de Doha, laquelle avait débouché sur l'élection de Michel Sleiman à la tête de l'État.

Sameh Chucri est donc venu pour une visite de reconnaissance à Beyrouth où il a sondé ses interlocuteurs sur les issues possibles à la crise de la présidentielle. Mais en prenant à sa charge le dossier libanais, l'Égypte fera d'une pierre deux coups. Elle assumera, comme en 2008, le rôle de médiateur entre les différentes parties libanaises avec qui elle entretient d'excellentes relations, pour parvenir à les rallier autour d'une solution consensuelle à même de mettre fin à la vacance à la tête de l'État.

D'un autre côté, elle confirmera de nouveau son rôle d'acteur principal au niveau régional, à l'heure où de nouvelles alliances se forment. On parle ici de la coopération entre la Russie, la Turquie et Israël et de l'ouverture russo-turque sur l'Iran.

 

(Lire aussi : Chucri affirme la volonté de l'Égypte de débloquer la crise)

 

D'aucuns estiment, dans ce contexte, que la démarche égyptienne est soutenue par les États-Unis, la Russie, la France et le Vatican et qu'une mission de bons offices conduite par Le Caire a peut-être des chances de déboucher, étant donné les bonnes relations que le régime égyptien entretient avec l'Arabie saoudite et l'Iran. Il est évident que le « divorce » entre Riyad et Téhéran se pose en obstacle majeur devant un déblocage de la présidentielle, mais dans certains milieux on estime que Le Caire pourrait éventuellement convaincre les deux capitales de la nécessité d'un assouplissement au niveau du dossier libanais, de crainte d'un effondrement du pays.

Ces craintes sont notamment nourries par le Vatican où le président français, François Hollande, est attendu aujourd'hui pour une visite de quelques heures, motivée principalement par l'assassinat d'un prêtre, le père Jacques Hamel, durant l'attentat de Saint-Étienne du Rouvray, revendiqué par l'organisation État islamique, le 26 juillet dernier. Le dossier libanais serait-il évoqué durant cette rencontre? Des responsables libanais qui se trouvaient récemment au Vatican et qui ont relayé les inquiétudes nourries par le Saint-Siège quant à une détérioration de la situation au Liban semblent le croire.

Il reste qu'au plan local, l'épreuve de force continue entre le Hezbollah et le courant du Futur qui a rejeté hier la proposition de négociation de Hassan Nasrallah autour de la présidentielle, partant du principe que ce dernier n'a rien proposé de nouveau. Le leader du Hezbollah refuse toujours tout dialogue autour de la présidence de la République et du Parlement, comme l'a montré son discours de samedi dernier, mais exige des négociations autour de la présidence du Conseil, ce que le parti de Saad Hariri refuse de lui concéder, en estimant qu'il a multiplié les concessions autour de la présidentielle et qu'il est temps pour le Hezbollah de faire la moitié du chemin.

 

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La visite du chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Chucri, à Beyrouth, traduit l'intérêt accordé par Le Caire au dossier libanais, certes, mais il reste prématuré de se prononcer sur les intentions pratiques de l'Égypte qui avait contribué, comme on le sait, en 2008, à l'organisation de la conférence de Doha, laquelle avait débouché sur l'élection de Michel Sleiman à la tête de...

commentaires (3)

TOUS CES ENVOYÉS SPÉCIALES QUI ARRIVENT AU LIBAN DANS L'IDÉE D'ARRANGER NOS PROBLÈMES, NOTAMMENT LA PRÉSIDENTIELLE, ILS RENCONTRENT LES MERCENAIRES UN PAR UN ET RETOURNENT RAPIDEMENT CHEZ CEUX QUI LES ONT ENVOYÉS. " TITI TITI MITEL MA RIHTI W MITEL MA JITI " EST CE TOUS CES PRÉSIDENTS QUI ENVOIENT TOUS CES MESSAGERS IGNORENT VRAIMENT LA SITUATION DU LIBAN ? OU BIEN LE BUT C'EST DE MARQUER UN POINT EN FAISANT SEMBLANT DE S'INTÉRESSER AU PAYS ?. JE ME SOUVIENS COMBIEN DE FOIS FABIUS EST VENU QUOI DISANT ARRANGER LA SITUATION AU LIBAN. IL N'Y A QUE LES EXTRAS TERRESTRES QUI NE SAVENT PAS CE QUI SE PASSE AU PAYS. IRAN CONTRE L'ARABIE SAOUDITE SUR NOS TERRAIN VIA LEURS MERCENAIRES ET LES PATRIOTES ONT LA TROUILLE ET CHACUN ATTEND L'AUTRE POUR DESCENDRE DANS LA RUE.

Gebran Eid

14 h 24, le 17 août 2016

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Commentaires (3)

  • TOUS CES ENVOYÉS SPÉCIALES QUI ARRIVENT AU LIBAN DANS L'IDÉE D'ARRANGER NOS PROBLÈMES, NOTAMMENT LA PRÉSIDENTIELLE, ILS RENCONTRENT LES MERCENAIRES UN PAR UN ET RETOURNENT RAPIDEMENT CHEZ CEUX QUI LES ONT ENVOYÉS. " TITI TITI MITEL MA RIHTI W MITEL MA JITI " EST CE TOUS CES PRÉSIDENTS QUI ENVOIENT TOUS CES MESSAGERS IGNORENT VRAIMENT LA SITUATION DU LIBAN ? OU BIEN LE BUT C'EST DE MARQUER UN POINT EN FAISANT SEMBLANT DE S'INTÉRESSER AU PAYS ?. JE ME SOUVIENS COMBIEN DE FOIS FABIUS EST VENU QUOI DISANT ARRANGER LA SITUATION AU LIBAN. IL N'Y A QUE LES EXTRAS TERRESTRES QUI NE SAVENT PAS CE QUI SE PASSE AU PAYS. IRAN CONTRE L'ARABIE SAOUDITE SUR NOS TERRAIN VIA LEURS MERCENAIRES ET LES PATRIOTES ONT LA TROUILLE ET CHACUN ATTEND L'AUTRE POUR DESCENDRE DANS LA RUE.

    Gebran Eid

    14 h 24, le 17 août 2016

  • Si le Pape compte sur Normal 1er pour aider le Liban, il commet une grave erreur de vue sur la capacité de cet homme, incapable de gérer son propre pays, qui dérive chaque jour vers une catastrophe financière. Il existe d'autres interlocuteurs de qualité et compétents. Encore de la pub à la mode socialiste pour cacher la misère de la France

    FAKHOURI

    10 h 18, le 17 août 2016

  • Pitié ! pas Normal 1er ...! ,il ne pèse pas grand chose dans ce dossier ...! d'ailleurs , il ne pèse pas grand chose aussi dans les sondages en France ...en moyenne entre 85/92 % , pour sa cote de défiance ...il n'est pas connu non plus, pour tenir sa parole ...par exemple , le contrat de livraison d'armes à l'Armée est stoppé par les saoudiens ...et en plus Normal 1er leurs donne la légion d'honneur....! just surréaliste...! alors , quel libanais , voudrait confier sa sécurité à un socialiste en fin de règne ...?

    M.V.

    08 h 09, le 17 août 2016

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