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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Contacts discrets du Vatican et de l’Égypte pour débloquer la crise

Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Chucri, est attendu demain mardi à Beyrouth, pour une visite officielle de 24 heures, au cours de laquelle il aura, avec les responsables libanais, une série d'entretiens axés principalement sur la vacance présidentielle et la situation régionale.
Selon des sources informées, Le Caire, dont l'ambassadeur au Liban, Mohammad Badreddine Zayed, souligne régulièrement la nécessité pour le Liban de se doter d'un chef de l'État, est soucieux d'assumer un rôle de médiateur et d'essayer, s'il le peut, de contribuer au déblocage de la présidentielle.
Sameh Chucri, dit-on, est « porteur d'idées » pour un éventuel déblocage. Il sera reçu par les présidents de la Chambre, Nabih Berry, du Conseil, Tammam Salam, et par son homologue libanais, Gebran Bassil. Il doit également avoir d'autres entretiens avec des députés ou des chefs de partis. Selon des informations non confirmées, une visite est prévue à Rabieh, où Sameh Chucri doit discuter avec le chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, du dossier de la présidentielle. Il ne sera pas en mesure de se rendre auprès du chef des Marada, Sleiman Frangié, qui se trouve en vacances en dehors du pays pour une vingtaine de jours.
De sources diplomatiques, on indique que l'Égypte souhaite aider le Liban à en finir avec la vacance présidentielle. Aucune initiative précise n'est prévue dans ce cadre, mais juste des idées que M. Chucri souhaite partager avec ses interlocuteurs et sonder leur point de vue à leur sujet, toujours selon les mêmes sources. Ce qui est sûr, ajoute-t-on, est que le ministre égyptien ne va pas proposer à Michel Aoun, et indirectement à son adversaire dans la course à Baabda, de se retirer au profit d'un troisième candidat.
D'aucuns estiment que la mission du ministre égyptien des Affaires étrangères ne portera pas de fruits, au moment où dans certains milieux politiques, on lui accorde une importance particulière, dans la mesure où il s'agit de la première initiative arabe engagée depuis plusieurs mois en faveur du Liban.
Depuis que le Hezbollah s'est mis à attaquer les pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite, dans le sillage de la guerre en Syrie et des crises au Yémen et à Bahreïn, les relations du Liban avec les pays arabes se sont détériorées. Elles ont empiré lorsque le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, n'a pas voulu se solidariser avec les pays de la Ligue arabe qui condamnaient l'Iran à la suite d'attaques terroristes contre les sièges de l'ambassade et du consulat d'Arabie saoudite. Non seulement des pays comme le royaume wahhabite ont suspendu leurs aides au Liban, mais tous ont pratiquement gelé leurs rapports avec le pays.
La visite du ministre égyptien des Affaires étrangères à Beyrouth est perçue comme une percée à ce niveau. Vendredi, l'ambassadeur d'Égypte, qui revoyait avec Gebran Bassil les préparatifs de la visite de Sameh Chucri, avait souligné que son pays était « déterminé à accorder son soutien au Liban durant cette période, compte tenu des défis auxquels la région est confrontée ».
Au niveau occidental, c'est le Vatican qui se démène pour faire sortir le pays de sa crise, selon des visiteurs du Saint-Siège, qui rapportent ainsi que le pape François multiplie les contacts avec les États-Unis et l'Iran au sujet du Liban, afin de tenter d'aplanir les obstacles qui empêchent depuis 27 mois l'élection d'un chef de l'État.
Selon les mêmes sources, la vacance présidentielle et ses conséquences négatives qui risquent de s'aggraver avec le temps inquiètent le souverain pontife qui engage discrètement ses contacts, sans pour autant se mêler du choix des candidats.

Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Chucri, est attendu demain mardi à Beyrouth, pour une visite officielle de 24 heures, au cours de laquelle il aura, avec les responsables libanais, une série d'entretiens axés principalement sur la vacance présidentielle et la situation régionale.Selon des sources informées, Le Caire, dont l'ambassadeur au Liban, Mohammad Badreddine Zayed,...

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