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Liban - Nominations

Un nouveau commandant de l’armée après l’élection d’un président, affirme Sleiman

L’ancien président s’entretenant avec le ministre Waël Bou Faour.

L'ancien président Michel Sleiman a réaffirmé devant ses visiteurs, hier, la nécessité de se « conformer à la Constitution et de réviser les politiques suivies actuellement, que ce soit au plan local ou au niveau des rapports avec l'étranger ». Il a mis en garde contre « l'arrogance et les fuites en avant » et prôné le respect du texte et de l'esprit de Taëf « pour éviter tout dérapage ou développement extérieur qui affecterait négativement la situation au Liban et torpillerait la parité ».
M. Sleiman a de nouveau appelé à l'élection, sans tarder, d'un chef de l'État. » Après cela, une nouvelle loi électorale, équitable, sera élaborée en sa présence et approuvée, un nouveau commandant en chef de l'armée sera nommé, la crise de la Sûreté de l'État sera réglée et les institutions fonctionneront de nouveau normalement «, a-t-il dit.
L'ancien chef de l'État a jugé également nécessaire de « ne pas lier les dossiers litigieux les uns aux autres et de tenir compte dans ce cadre du danger d'un blocage et d'un contre-blocage ». Un tel procédé, a-t-il averti, risque, « si jamais il est appliqué, d'affecter gravement la sécurité et l'économie nationales ». M. Sleiman a en outre mis en garde contre une non-approbation du projet de budget, « surtout qu'il est question de prospection pétrolière et gazière, une entreprise qui commande le plus haut degré de transparence ».
La question des nominations sécuritaires a été abordée par l'ancien chef de l'État avec le ministre de la Défense, Samir Mokbel, puis avec le ministre de la Santé, Waël Bou Faour. Si Samir Mokbel a laissé entendre qu'une nouvelle prorogation du mandat du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, est envisageable, Waël Bou Faour a été plus catégorique sur ce point.
Après avoir indiqué qu'il assume « personnellement la responsabilité constitutionnelle et légale de cette prorogation », M. Mokbel a rappelé qu'en sa qualité de ministre de la Défense, il est tenu de proposer les noms de trois candidats potentiels au commandement de l'armée au Conseil des ministres afin qu'il en choisisse un. « Cette nomination requiert l'approbation des deux tiers du gouvernement, a précisé M. Mokbel. Si les deux tiers ne sont pas assurés, que ferons-nous ? Est-il possible que je laisse l'armée sans commandant et que je paralyse le conseil militaire qui ne pourra plus prendre de décision ? Il n'est pas question qu'on en arrive là. L'article 55 de la loi sur la défense m'autorise à prolonger le mandat du commandant en chef de l'armée », a expliqué M. Mokbel, en précisant toutefois qu'un nouveau chef d'état-major militaire sera nommé « parce que la loi n'autorise pas la reconduction de son mandat ». Il a insisté sur l'élection d'un nouveau chef de l'État « qui est, conformément à la Constitution, le chef suprême des forces régulières et qui doit, selon l'usage, choisir lui-même le commandant de l'armée ».
Waël Bou Faour a pour sa part affirmé sans ambages que le mandat du général Kahwagi sera prolongé, « pour deux considérations ». La première, a-t-il expliqué, est que « personne ne souhaite ébranler la structure militaire, qui s'est avérée extrêmement efficace, et la seconde est la difficulté de s'entendre pour le moment sur un successeur au général Kahwagi ». Prudent, il a quand même indiqué qu'entre temps, « bien des choses peuvent se produire ».
M. Bou Faour a par ailleurs expliqué qu'il est venu soumettre à l'ancien chef de l'État une invitation à l'inauguration de l'église Notre-Dame de Moukhtara, samedi, et à la réception qui suivra au palais du chef du PSP, Walid Joumblatt. En réponse à une question, il a écarté la possibilité d'une mégaréunion politique à Moukhtara, où de nombreuses figures de tous bords vont se retrouver, estimant que des entretiens bilatéraux ou multilatéraux vont sûrement avoir lieu.

L'ancien président Michel Sleiman a réaffirmé devant ses visiteurs, hier, la nécessité de se « conformer à la Constitution et de réviser les politiques suivies actuellement, que ce soit au plan local ou au niveau des rapports avec l'étranger ». Il a mis en garde contre « l'arrogance et les fuites en avant » et prôné le respect du texte et de l'esprit de Taëf « pour...

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