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Liban - Diplomatie

Sleiman exhorte le monde à « prendre des mesures contraignantes » pour amener Israël à la paix

S'adressant à l'Assemblée générale des Nations unies, lors de sa 64e session générale, hier, le président Michel Sleiman a exhorté la communauté internationale à « commencer à prendre les mesures contraignantes susceptibles d'amener Israël à honorer ses obligations internationales à l'égard du processus de paix ».
Pour le chef de l'État, qui a été vivement applaudi, les « composantes principales » d'un règlement de la question du Proche-Orient sont le respect de la légalité internationale, la Conférence de Madrid et l'initiative de paix arabe. Il a particulièrement insisté sur l'attachement du Liban au respect de la résolution 1701 et le refus de l'implantation.
Sur le plan interne, le chef de l'État a parlé du processus de formation d'un gouvernement d'union nationale, affirmant qu'il « permettra de relancer la dynamique de l'action étatique et de lancer le chantier des réformes (...) que les Libanais appellent de leurs vœux.
Voici des extraits significatifs du discours du président Sleiman :
« Une solution à la question du Proche-Orient nécessite avant tout une véritable volonté politique chez les différentes parties concernées d'aller vers la paix et de se conformer à ses exigences. Cependant, une telle volonté n'existe pas chez la partie israélienne où la polémique se poursuit, tant au niveau gouvernemental que sur le plan populaire, sur la pertinence et la convenance d'une paix juste. Dans le même sens, Israël ne cesse de lancer des menaces d'agression et de guerre comme moyen d'imposer sa domination et son hégémonie et de consacrer le fait accompli, si ce n'est dans une intention d'expansionnisme, de déportation de populations et de violation de droits des peuples palestinien et arabes. En contrepartie, les États arabes ont soumis une initiative de paix globale approuvée à l'unanimité au Sommet de Beyrouth en 2002.
« Il est donc aujourd'hui plus que jamais nécessaire d'exhorter la communauté internationale à commencer à prendre les mesures contraignantes adéquates pour amener Israël à honorer ses obligations internationales à l'égard du processus de paix, dans des délais bien définis et raisonnables, conformément aux recommandations du dernier Sommet arabe qui s'est tenu à Doha. Sinon, comment parviendrons-nous à convaincre nos peuples de l'aptitude de la communauté internationale à imposer une solution globale et juste des diverses dimensions du conflit du Proche-Orient, y compris le retrait de tous les territoires arabes occupés et l'instauration d'un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale, alors que cette communauté n'a pas été jusqu'ici en mesure de contraindre Israël à arrêter la construction de ses colonies, de lever le blocus arbitraire de Gaza et de mettre fin aux opérations de judaïsation de la terre à Jérusalem ».

L'éternelle question de l'implantation
« (...) Une telle solution, a poursuivi le chef de l'État, ne pourrait, en aucun cas, outrepasser le droit naturel et légitime des Palestiniens au retour dans leur terre et leur pays d'origine et ne saurait se produire sans la participation des pays hôtes ou en contradiction avec leur souveraineté, leurs situations particulières ou leurs intérêts nationaux. D'où le refus exprimé par le Liban de l'implantation des réfugiés palestiniens sous toutes ses formes sur son territoire, dans le souci de préserver leur droit au retour et de respecter les stipulations de sa Constitution et de son pacte national, une position sur laquelle il ne saurait faire de concessions et à laquelle il n'acceptera jamais de renoncer. Cela dit, je saisis l'occasion pour exprimer notre gratitude aux États qui commencent à se montrer compréhensifs vis-à-vis de cette position libanaise et disposés à la défendre.
« (...) Alors que les consultations pour la formation d'un gouvernement vont bon train, conformément aux dispositions de la Constitution et des exigences de la recherche du consensus, nous souhaitons que soit formé un gouvernement d'union nationale sans plus tarder, ce qui permettra de relancer la dynamique de l'action étatique et de lancer le chantier des réformes politiques, administratives et judiciaires que les Libanais appellent de leurs vœux. Un gouvernement qui, en définitive, s'emploiera à servir les intérêts de son peuple, afin de pouvoir réussir et aller de l'avant. Dans le même ordre d'idées, trois ans s'étant écoulés depuis l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 1701, le Liban affirme aujourd'hui qu'il est indispensable de poursuivre les efforts en vue d'amener Israël à se conformer à toutes les dispositions de ladite résolution, en particulier l'obligation de se retirer de tous les territoires libanais qu'il continue d'occuper dans les fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et la partie nord du village de Ghajar et d'arrêter ses violations quotidiennes de la souveraineté libanaise et ses menaces réitérées contre le Liban, ses institutions et son infrastructure...
« À cet égard, le Liban tient à saluer le rôle assumé par la Finul (...) Par ailleurs, le Liban n'aura de cesse d'appeler la communauté internationale à œuvrer en vue d'amener Israël à dédommager convenablement le Liban pour les dégâts considérables occasionnés par ses attaques répétées contre son territoire, y compris les dommages causés par la marée noire qui s'est répandue sur les côtes libanaises suite à l'attaque israélienne menée contre la centrale électrique de Jiyeh durant l'été 2006. »
En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le chef de l'État a rencontré les présidents français, Nicolas Sarkozy, et iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Par ailleurs, le président Sleiman s'est entretenu avec l'émir du Qatar, le Premier ministre turc et le ministre égyptien des Affaires étrangères.
Pour sa part, le chef de la diplomatie, Faouzi Salloukh, a participé aux cérémonies marquant le 60e anniversaire de la création de l'Unrwa.
Pour le chef de l'État, qui a été vivement applaudi, les « composantes principales » d'un règlement de la question du Proche-Orient sont le respect de la légalité internationale, la Conférence de Madrid et l'initiative de paix arabe. Il a particulièrement insisté sur l'attachement du Liban au respect de la...

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