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À La Une - Les hommes de la semaine

Dix ans après, les artisans de la guerre en Irak discrédités

Cinq hommes voulaient rebâtir le Moyen-Orient en 2003, mais 10 ans après, ils tombent dans l'oubli.

Les 5 principaux artisans de la guerre en Irak : l'ancien président américain George W. Bush, l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair (en haut), Paul Wolfowitz, ex secrétaire adjoint à la Défense, Dick Cheney, ancien vice-président américain et Donald Rumsfeld, ancien secrétaire à la Défense (en bas, de gauche à droite) REUTERS/Larry Downing/Files et AFP/FILES

Ces hommes voulaient rebâtir le Moyen-Orient, mais 10 ans après, les politiciens et théoriciens néo-conservateurs artisans de la guerre en Irak ont plus ou moins disparu de la circulation et sont discrédités.

 

. George W. Bush

En tant que 43e président des Etats-Unis et commandant en chef des forces américaines, il porte au final la responsabilité d'avoir déclenché la guerre pour renverser Saddam Hussein. S'il pensait peut-être laisser une trace dans l'histoire en prenant cette décision, il n'a en fait aujourd'hui plus aucun rôle en politique aux Etats-Unis, et encore moins au niveau mondial.

Agé de 66 ans, il est aujourd'hui retraité au Texas, et de récentes révélations laissent entendre qu'il se serait mis à la peinture.

Le haut fait de sa présidence reste le moment où il a arpenté les ruines du World Trade Center après les attentats du 11 septembre 2001, en défiant les ennemis de l'Amérique.

Il aurait certainement laissé une autre image s'il n'était pas apparu en 2003, deux mois après le début du conflit en Irak, sur le pont d'un porte-avions sous une bannière clamant : "Mission accomplie". La guerre était très loin d'être terminée et elle a hanté le reste de sa présidence.

 

. Tony Blair

L'ancien Premier ministre britannique a concédé dans une interview à la BBC le mois dernier à propos de son soutien à George W. Bush sur la guerre en Irak : "Il y a longtemps que j'ai arrêté d'essayer de convaincre les gens que c'était la bonne décision".

Tony Blair, qui a toujours été plus populaire à l'étranger qu'au Royaume-Uni, estime encore pourtant avoir fait le bon choix. Mais le soutien de l'ancien leader travailliste à la guerre en Irak, à laquelle une majorité des Britanniques étaient opposés, aura terni l'ensemble de son bilan. Tony Blair, 59 ans, a quitté ses fonctions en 2007. Il est envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient.

 

. Dick Cheney

Si Tony Blair a semblé peiné que le grand public n'accepte pas sa décision de soutenir l'invasion, ce n'est pas le cas de l'ancien vice-président américain : "Si vous voulez qu'on vous aime, il faut faire du cinéma", a dit notamment Dick Cheney, 72 ans.

Aujourd'hui encore, ce dernier refuse de croire que Saddam Hussein n'était pas en train de développer un programme d'armes de destruction massive, et il défend l'usage de la torture par les militaires américains comme méthode d'interrogatoire. L'ancien vice-président reste convaincu d'avoir pris les bonnes décisions.

 

. Donald Rumsfeld

L'ancien secrétaire à la Défense est devenu la vedette inattendue de la guerre en Irak en 2003. Bon client pour les médias américains, qui appréciaient ses points de presse hauts en couleurs, il s'est cependant heurté à l'un des objectifs qui lui avaient été fixés lors de sa prise de fonction : réduire le budget de la défense.

Envoyer des troupes d'occupation en pays ennemi n'était pas la meilleure solution pour faire baisser les coûts, d'autant que le contingent déployé dans un premier temps s'est révélé insuffisant pour contrôler une guerre civile naissante.

Selon des généraux à la retraite, la planification de la guerre faite par Rumsfeld a été "désastreuse".

Agé aujourd'hui de 80 ans, il avait offert sa démission après les abus perpétrés par des soldats américains dans la prison d'Abou Ghraib, mais George W. Bush l'avait refusée. Toutefois, ayant perdu tout soutien politique, il avait finalement quitté ses fonctions en 2006.

 

. Paul Wolfowitz

Selon plusieurs hauts responsables américains de l'époque, Paul Wolfowitz, secrétaire adjoint à la Défense, aurait été l'un des premiers après les attentats du 11-Septembre à prôner une attaque de l'Irak et d'el-Qaëda en Afghanistan.

Aujourd'hui analyste dans un groupe de réflexion, Paul Wolfowitz a avoué que le prétexte des armes de destruction massive avait été choisi pour recueillir un maximum de soutien pour une opération en Irak.

Après avoir quitté le Pentagone, Paul Wolfowitz, 69 ans, a été président de la Banque mondiale mais a dû démissionner en 2007, accusé d'avoir favorisé certains de ses partisans.

 

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. George W. Bush
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commentaires (2)

Cinq hommes qui devraient être jugés et condamnés pour crimes contre l'humanité. Antoine Sabbagha

Sabbagha Antoine

14 h 31, le 20 mars 2013

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Commentaires (2)

  • Cinq hommes qui devraient être jugés et condamnés pour crimes contre l'humanité. Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    14 h 31, le 20 mars 2013

  • Les successeurs ont appris la leçon... A part Sarkozy le clown gesticulateur, les autres combattent à coups de drones et d'hommes de paille. Par contre, le sang qui coule reste toujours aussi innocent et réel que toujours

    Henoud Wassim

    10 h 27, le 20 mars 2013

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