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À La Une - Liban

Salam à la Ligue arabe : Nous rejetons toute ingérence dans les affaires des pays arabes

"Le Liban n'est pas un pays d'accueil permanent", déclaré le Premier ministre libanais.

 

Le Premier ministre Tammam Salam a prononcé lundi, lors d'un sommet réduit de la Ligue arabe qui se tient à Nouakchott, en Mauritanie. Photo Ani.

Le Premier ministre Tammam Salam a prononcé lundi, lors d'un sommet réduit de la Ligue arabe qui se tient à Nouakchott, en Mauritanie, un discours dans lequel il a notamment proposé deux solutions pour pallier la crise des réfugiés syriens qui est devenue, selon lui, "un énorme fardeau pour le Liban", lequel est confronté à un afflux massif de réfugiés qui représentent désormais le quart de sa population de quatre millions d'habitants.

" Il y a environ 1,5 million de réfugiés syriens dans un pays qui a des capacités limitées, qui a vu ses frontières fermées et son commerce s'arrêter en raison de la guerre", a déclaré M.Salam en parlant du Liban.

"Face à cette réalité, nous nous tournons vers nos frères arabes, a-t-il poursuivi. Le Liban propose la formation d'une commission arabe qui puisse plancher sur la création de zones sûres à l'intérieur du territoire syrien ". Selon lui, cette commission devrait également "convaincre la communauté internationale parce que prendre en charge les Syriens à l'intérieur de leur pays est moins coûteux pour les pays voisins et les pays donateurs". "En attendant que cette idée soit réalisée, a ajouté le chef du gouvernement libanais, nous appelons à la formation d'une caisse arabe pour améliorer les capacités des pays hôtes ainsi que les conditions de vie des réfugiés".

Tammam Salam a également tenu à souligner le "caractère temporaire de la présence des réfugiés". "Le Liban n'est pas un pays d'accueil permanent, il est seulement une patrie définitive pour ses citoyens", a-t-il lancé.

"Nous sommes solidaires de nos frères arabes, nous veillons à l'intérêt arabe et nous considérons que tout tort fait à leur encontre touche également le Liban, a ajouté M. Salam. Nous ne sommes pas neutres concernant ce qui touche à la sécurité nationale arabe, plus particulièrement en ce qui concerne le Conseil de coopération du Golfe. Nous rejetons toute ingérence dans les affaires des pays arabes et toute tentative d'imposer certaines réalités politiques"

"Nous attendons de notre famille arabe qu'elle soit un soutien pour le Liban afin qu'il puisse faire face au terrorisme", a conclu M. Salam.

 

(Lire aussi : Derbas à « L'OLJ » : Les réfugiés syriens ne font pas peur...)

 

Six chefs de l’État
Le sommet réduit de la Ligue arabe s'est ouvert lundi sans les poids lourds saoudien et égyptien. Seuls six chefs d’État ont fait le déplacement pour se retrouver autour de leur homologue mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, et le sommet annuel a été ramené à un seul jour, au lieu de deux initialement prévus.

Les émirs du Qatar, du Koweït, les présidents du Yémen, du Soudan, des Comores et de Djibouti étaient présents, ainsi que le Tchadien Idriss Deby Itno, invité en tant que président en exercice de l'Union africaine (UA) et du groupe dit G5 Sahel.

Initialement annoncés, le roi Salmane d'Arabie saoudite est absent pour "raisons de santé" et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, président sortant de la Ligue arabe, n'est pas venu pour cause d'"agenda intérieur chargé", a confié à l'AFP une source au sein de l'organisation panarabe qui compte 22 pays membres.

Dans le discours inaugural de la rencontre, le Premier ministre égyptien Chérif Ismaïl a appelé à une "stratégie arabe de lutte contre le terrorisme". "Nous devons réorienter le discours religieux que des éléments terroristes exploitent à leurs fins pour semer la terreur, la mort et la destruction", ils "dévient l'islam de sa mission première qui est celle de la paix et de la miséricorde", a-t-il déclaré.

Le président mauritanien a de son côté dénoncé "la violence aveugle des terroristes" et "les intervention extérieures qui alimentent l'instabilité dans le monde arabe". Il a aussi jugé que "l'instabilité dans la région continuera tant que la question palestinienne ne sera pas réglée", dénonçant les "exactions" d'Israël en Palestine et la poursuite de "sa politique de colonisation".
Il a plaidé pour des négociations entre les deux parties, avec des garanties de la communauté internationale et des délais précis pour la mise en place d'un État palestinien indépendant et viable, avec pour capitale Jérusalem-Est.

Le président mauritanien a également appelé à des solutions politiques pour les conflits en Syrie, en Libye et au Yémen, pour permettre au monde arabe "d'envisager le développement durable" dans la stabilité.

 

 

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Le Premier ministre Tammam Salam a prononcé lundi, lors d'un sommet réduit de la Ligue arabe qui se tient à Nouakchott, en Mauritanie, un discours dans lequel il a notamment proposé deux solutions pour pallier la crise des réfugiés syriens qui est devenue, selon lui, "un énorme fardeau pour le Liban", lequel est confronté à un afflux massif de réfugiés qui représentent désormais le...

commentaires (1)

S'il ne reste plus que la Mauritanie et en comité réduit pour organiser une ligue arabe on est tombé bien bas les amis arabes. Je veux dire ceux qui ont encore envie de le rester. Lollllll. .

FRIK-A-FRAK

21 h 22, le 25 juillet 2016

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Commentaires (1)

  • S'il ne reste plus que la Mauritanie et en comité réduit pour organiser une ligue arabe on est tombé bien bas les amis arabes. Je veux dire ceux qui ont encore envie de le rester. Lollllll. .

    FRIK-A-FRAK

    21 h 22, le 25 juillet 2016

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