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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Réfugiés syriens : lancement d’un appel aux donateurs à honorer rapidement leurs engagements

Les pays donateurs du congrès qui s'est tenu à Londres le 4 février dernier (Grande-Bretagne, Allemagne, Koweït et Norvège) au profit des réfugiés syriens au Liban viennent d'adresser aux pays qui y ont assisté une lettre leur demandant d'honorer rapidement leurs engagements financiers, dans la perspective ouverte par le Sommet mondial de l'action humanitaire qui s'est tenu à Istanbul. Un rapport des réponses obtenues sera établi aussitôt, a promis l'ambassadeur de G-B au Liban, Hugo Shorter, sachant que le Liban s'était fait promettre l'octroi d'un fonds de 550 millions de dollars en 2016, pour l'exécution de trois projets de développement orientés vers l'intégration économique des réfugiés syriens.

Soumis par le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, ces projets seront sélectionnés dans une liste de onze grands projets de développement d'infrastructures.
Un fonds de plus d'un milliard de dollars est envisagé pour 2017, pour parer aux priorités fixées par le gouvernement dans le plan présenté conjointement avec l'Onu dans le cadre de la déclaration d'intention destinée à répondre à la crise libanaise.

Pour le diplomate, les projets de développement permettront la création d'emplois dont bénéficieront Libanais et Syriens sur des chantiers d'infrastructure nationaux. Les bénéfices de l'exécution de projets pointus devraient se faire sentir à long terme. 49 municipalités profiteront des fonds engagés, Londres ayant décidé d'allouer 114 millions de livres sterling pour financer un plan éducatif pour tous les enfants (40 millions), créer des emplois (34 millions) et assister les réfugiés et les Libanais les plus pauvres (40 millions).
Un second projet de développement envisagé ciblera le secteur de l'enseignement public et la prévention de la création d'une génération analphabète.

Selon le diplomate britannique, les pays donateurs s'efforceront d'accorder au Liban des fonds importants à des taux d'intérêt réduits et à long terme, à des conditions avantageuses en termes d'investissement, ce qui ne manquera pas de stimuler l'économie, de créer des emplois et d'élever le niveau de vie des Libanais. Un processus de ce type devrait leur permettre, en retour, de participer à la reconstruction de la Syrie.
Pour une source diplomatique, la création d'emplois pour les réfugiés syriens est de loin plus avantageuse que leur maintien en état de chômage. Il est bon que les réfugiés syriens soient en mesure d'économiser une partie des leurs salaires pour subvenir à leurs besoins à leur retour en Syrie, conformément au plan Start proposé par le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil.

Il ne faut pas appréhender l'intégration économique des réfugiés syriens comme un préambule à leur naturalisation, sachant que la présence de la main-d'œuvre syrienne au Liban, que ce soit dans les domaines de l'agriculture, du bâtiment ou d'autres menus travaux, ne date pas de la guerre en Syrie.

 

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