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À La Une - Festival

Toute la sensualité solaire et nostalgique du Brésil…à Byblos

Comme la bande-son d'une époque (révolue) d'optimisme et d'espoir... Les grands tubes de la Bossa Nova des années 60 et 70, interprétés par le duo brésilien Toquinho et Maria Creuza, ont diffusé samedi soir à Byblos une douce et sensuelle nostalgie.

Press photo agency

Une voix limpide, un swing chaloupé, une guitare véloce et romantique accompagnée d'une juste dose de percussions, et ce petit souffle marin qui vous emporte sur d'autres rivages... Ceux lointains du Brésil et des décennies passées. Avec Toquhino et Maria Creuza, en deuxième soirée du Festival, c'est la Bossa Nova des seventies qui s'est déployée comme une vague sensuelle et nostalgique sur les rivages de Byblos.

Après la projection d'"Apelo", un petit film (de et avec Bechara Mouzannar et produit par Georges Schoucair) qui transporte les spectateurs à Rio de Janeiro sur la voix de Maria Creuza, Toquinho entre en scène. Guitare en bandoulière et sourire gourmand, il baragouine dans un mélange de libanais cassé et de français coloré quelques mots d'introduction avant de jouer quelques morceaux de samba de sa propre composition, comme "Que Marhavillosa " et "Samba pour Vinicius ", "un hommage à mon grand ami et mentor Vinicius de Moraes", indique-t-il. Mais c'est la voix ample de Maria Creuza --dont la préoccupation première est de présenter fièrement son clavieriste de mari-- qui lance véritablement le concert. La dame à la forte présence forme avec son partenaire de scène un duo complice et enjoué égrenant les notes ensoleillées et fluides...Celles des grands standards de la Bossa Nova, cette musique née dans les années cinquante d'un harmonieux mélange de Jazz et de Samba. A l'instar de Voce Abusou » (reconvertie par Michel Fugain en « Fais comme l'oiseau ») et « Trizteza » qui ont fait fredonner puis danser -chalouper les gradins, étonnamment clairsemés ce soir-la.

Des titres emblématiques composés (pour la plupart ) par les fameux Vinicius de Moraes et Antonio Jobim. Dont le planétaire « A Garota de Ipanema » (plus connu comme « The Girl From Ipanema ») mais aussi « Lamento No Moro », « A Felicidad », « Chega de Saudade » ou encore le poignant « Ei Sei que Vou Te Amar » interprétés par ces deux voix fameuses de la Bossa. Cette chanteuse et ce guitariste-chanteur qui savent envoûter leur auditoire.

Il faut dire que le duo de septuagénaires a été à bonne école. Interprètes favoris (et ami très proche pour Toquinho) du poète et diplomate Vinicius de Moraes, ils ont largement participé aux concerts et enregistrements de celui qui, s'étant opposé à la dictature dans son pays au cours des années 60, avait été démis de ses fonctions et s'était reconverti en auteur- compositeur et chanteur de Bossa Nova. Un artiste globe-trotter qui se qualifiait d'ambassadeur de la musique brésilienne.

Un rôle que reprennent en quelque sorte aujourd'hui Toquinho et Maria Creuza. Lesquels, accompagnés par trois musiciens (contrebasse, clavier, Batterie/percussion), ont offert une belle mais plutôt courte parenthèse (à peine une heure et quart de show)brésilienne aux festivaliers de Byblos.


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