Rechercher
Rechercher

À La Une - syrie

Raids meurtriers à Alep, recherches pour retrouver des survivants

Les bombardements continus interrompent les secours, les volontaires de la Défense civile cessant leurs recherches et se cachant dans les entrées des immeubles en attendant la fin des raids.

Des habitants désespérés et en pleurs recherchaient jeudi leurs proches sous les décombres après des raids aériens sur deux quartiers rebelles de la ville syrienne d'Alep qui ont tué au moins 12 civils. AFP / THAER MOHAMMED

Des habitants désespérés et en pleurs recherchaient jeudi leurs proches sous les décombres après des raids aériens sur deux quartiers rebelles de la ville syrienne d'Alep qui ont tué au moins 12 civils, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Les frappes se poursuivaient en fin d'après-midi sur les quartiers de Tariq al-Bab et de Salhine, dans l'est de la ville septentrionale, retardant les opérations de secours.
Au moins neuf civils ont péri dans les raids à Tariq al-Bab et trois à Salhine, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), sans être en mesure de dire si les frappes avaient été menées par l'armée de l'air du régime syrien ou par les avions de son allié russe.

Le contrôle d'Alep est devenu l'un des principaux enjeux de la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011. Cette ex-capitale économique dévastée est divisée depuis 2012 entre quartiers à l'ouest sous contrôle du régime et quartiers à l'est aux mains des rebelles.
Le régime a fait de la reconquête de la cité l'une de ses priorités et son aviation -et parfois celle de la Russie-, bombarde sans relâche les secteurs rebelles, selon l'OSDH et des militants antirégime. L'armée assiège désormais les quartiers rebelles après avoir coupé le 7 juillet la route du Castello, leur dernier axe de ravitaillement.

Après les raids de la matinée à Tariq al-Bab, des volontaires de la Défense civile locale recherchaient des personnes ensevelies sous les ruines près d'un immeuble détruit, aidés par des habitants.
"Ma femme et mon enfant sont encore sous les décombres", affirme abattu Mohammad Qattan, la quarantaine, en les appelant par leurs noms. "J'étais à la mosquée en train de prier quand le bombardement a eu lieu".

(Lire aussi : Alep, la ville aux vitres brisées)

 

"C'est totalement détruit"
En face, Oum Mohammad, est au bord du désespoir. "Deux de mes fils vivaient dans cet immeuble. Ils ont retiré le corps de l'un d'eux, et l'autre se trouve encore sous les gravats", se lamente-t-elle.

Les bombardements continus interrompent les secours, les volontaires de la Défense civile cessant leurs recherches et se cachant dans les entrées des immeubles en attendant la fin des raids.
A Salhine, une vidéo obtenue par l'AFP après les frappes montre de la fumée se dégageant encore d'un immeuble fortement endommagé et la carcasse d'une voiture carbonisée en pleine rue.

Des volontaires portant des masques s'activent à l'intérieur d'un immeuble, tandis que des civils, munis d'échelles, tentent de retrouver des affaires au milieu des gravats.
"C'est totalement détruit", s'exclame Jomaa Hassan, en montrant l'immeuble endommagé.

Les victimes "sont des civils: un chauffeur de taxi, un employé municipal mais ce sont des terroristes à leurs yeux", affirme-t-il en référence au terme utilisé par le régime syrien pour désigner les rebelles depuis le début du conflit en 2011.

Avec la fermeture de la route du Castello, plus de 200.000 habitants du secteur rebelle se sont trouvés pris au piège, désormais confrontés aux pénuries et à la flambée des prix en plus des bombardements.
Quitter la ville est désormais quasiment impossible. Car les forces prorégime se trouvent à moins de 500 mètres de la route du Castello et peuvent tirer sur toute personne ou tout véhicule empruntant cet axe.

La tactique du siège est utilisée dans plusieurs régions du pays par le régime. Les rebelles y ont recours également mais dans une moindre mesure.
Jeudi, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé l'entrée de 19 camions transportant de l'aide à 75.000 personnes à Waer, dernier quartier aux mains des rebelles dans la ville de Homs (centre), et assiégé par l'armée. Il s'agit de la deuxième livraison d'aide en un mois.

 

Lire aussi
Assad affirme que Moscou n'a jamais évoqué avec lui son départ

Craintes de pénuries dans les secteurs rebelles assiégés d'Alep

Pour que les Arméniens d'Alep ne finissent pas en vague souvenir...

La nouvelle hantise des habitants d’Alep-Est : les tuyaux explosifs bourrés de TNT

A peine nés, ils échappent aux bombes et à la mort à Alep

Des habitants désespérés et en pleurs recherchaient jeudi leurs proches sous les décombres après des raids aériens sur deux quartiers rebelles de la ville syrienne d'Alep qui ont tué au moins 12 civils, selon un correspondant de l'AFP sur place.
Les frappes se poursuivaient en fin d'après-midi sur les quartiers de Tariq al-Bab et de Salhine, dans l'est de la ville septentrionale,...

commentaires (3)

OSDH/AFP , c'est la guerre de l'info ...avec les mots de la désinfo...

M.V.

22 h 46, le 14 juillet 2016

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • OSDH/AFP , c'est la guerre de l'info ...avec les mots de la désinfo...

    M.V.

    22 h 46, le 14 juillet 2016

  • NERON JOUE DE LA LYRE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 12, le 14 juillet 2016

  • C'est devenu abderahmenteur osdh. Quand kerry va à Moscou déclarer que nosra et ei et toute la smala de bactéries sont bonnes à éradiquer on nous sort des conneries abderahmanesques.

    FRIK-A-FRAK

    22 h 01, le 14 juillet 2016

Retour en haut