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Liban - Déchets ménagers

La gestion indépendante à Beyrouth aujourd’hui en Conseil des ministres ?

Que se passe-t-il à Beyrouth au niveau de la gestion des déchets? Une réunion s'est tenue mardi entre le mohafez de la capitale, Ziad Chbib, et le président du conseil municipal, Jamal Itani, avec une délégation danoise pour discuter de la transformation des déchets en énergie (Waste to Energy). Parallèlement, la question de la gestion indépendante des déchets à Beyrouth serait au menu des discussions du Conseil des ministres aujourd'hui. Cette information, relayée hier par le site greenarea.me, a été confirmée à L'Orient-Le Jour par une source ministérielle. Le débat devrait porter sur la demande formulée par la municipalité de se retirer des appels d'offres menés par le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), pour la collecte comme pour le traitement.

Interrogé par L'OLJ sur la réunion de mardi, Ziad Chbib a déclaré « qu'elle consistait surtout en un partage d'expérience, notamment avec l'ambassadrice du Danemark, le président de la municipalité de Copenhague et des représentants de la société qui réalise le projet de transformation des déchets en énergie pour cette ville ». Le mohafez a par ailleurs esquivé toutes les questions concernant des détails sur la future gestion des déchets de la capitale, soulignant que « la décision revient au conseil municipal » même s'il est au courant des grandes lignes.

 

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Saïda, Costa Brava, Bourj Hammoud...
Sur cette question, Élie Yahchouchi, membre du conseil municipal, rappelle que le CDR – conformément à la décision du Conseil des ministres de 2010 qui adoptait la transformation des déchets en énergie pour tout le pays, préconisant l'achat de quatre grands incinérateurs – avait regroupé en une seule zone de services Beyrouth, le Metn et le Kesrouan. Il souligne que le conseil municipal a demandé que la capitale soit séparée des autres régions, et qu'il a déjà obtenu l'aval du ministre de l'Intérieur.

Dans une période intermédiaire, apprend-on de plusieurs sources du conseil municipal, les déchets de Beyrouth (650 tonnes par jour), qui continuent d'être collectés par Sukleen en attendant l'appel d'offres indépendant sur la collecte, seront répartis comme suit : 250 tonnes seront transportées vers l'usine de compostage de Saïda, sachant que la version finale du contrat avec la municipalité de cette ville sera approuvée aujourd'hui lors d'une réunion, et les 400 tonnes restantes seront réparties de manière égale entre les futures décharges de Costa Brava et de Bourj Hammoud.

 

(Lire aussi : À Souk el-Gharb, encore un dépotoir sauvage)

 

Que Beyrouth soit sur le point d'adopter sa gestion indépendante des déchets (collecte et traitement), cela ne fait plus de doute. Mais le recours au Waste to Energy est-il définitif ? Les points de vue divergent. Pour Khalil Choucair, membre du conseil municipal, c'est cette option qui est retenue, étant donné la nécessité du traitement des déchets et le besoin en énergie. Il ajoute que la préparation du cahier des charges, qui sera effectuée sous le contrôle d'un consultant, sera lancée bientôt, sachant que le processus nécessite quatre à cinq ans. Il préconise même l'installation d'une usine à capacité plus grande que les 650 tonnes, ce qui permettrait de traiter des déchets d'autres régions, de produire plus d'énergie et de rendre le projet plus rentable.

Élie Yahchouchi comme Gabriel Ferneiné, un autre membre du conseil municipal, affirment pour leur part que rien n'est tranché et que le débat se poursuit autour des solutions à envisager. M. Yahchouchi assure même qu'il n'est pas favorable à l'incinération et au Waste to Energy, préférant que d'autres options soient envisagées. Pour sa part, M. Ferneiné estime qu'une réelle vision doit être élaborée avant le choix définitif. Il soulève la question de l'emplacement de l'éventuelle usine Waste to Energy qui pourrait soulever une polémique.


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