Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Soudan du Sud

Malgré le respect de la trêve, des milliers de civils tentent de fuir Juba

À Juba, de nombreuses familles venaient s’approvisionner auprès de la Croix-Rouge, mardi dernier. Charles Atiki Lomodong/AFP

La capitale sud-soudanaise a connu hier une deuxième journée sans combats, permettant les premières évacuations de ressortissants étrangers depuis l'aéroport de la ville. Juba a été le théâtre, de vendredi à lundi, d'affrontements entre forces fidèles au président Salva Kiir et ex-rebelles aux ordres du vice-président Riek Machar. Un cessez-le-feu décrété lundi soir par MM. Kiir et Machar a jusqu'à présent été respecté : aucun tir n'a été entendu hier, aucun hélicoptère de combat n'a été vu dans le ciel et les rues retrouvaient petit à petit une activité normale.
Hier soir, Salva Kiir a par ailleurs décrété une amnistie pour les combattants fidèles à Riek Machar ayant pris part à ces combats, selon un communiqué de la présidence. Mais le patron des opérations de maintien de la paix de l'Onu, Hervé Ladsous, a estimé hier « qu'on ne peut pas exclure de nouveaux affrontements » à Juba et signalé une « mobilisation » des forces gouvernementales et ex-rebelles autour de Malakal (Nord-Est) et Leer (Nord).

Des « centaines » de morts
À l'aéroport de Juba, des avions ont décollé, notamment des charters procédant à l'évacuation de certains travailleurs humanitaires, mais les vols commerciaux restaient suspendus. La compagnie Kenya Airways a indiqué qu'elle reprendrait ceux-ci à partir d'aujourd'hui, depuis Nairobi.
En attendant, Berlin a annoncé que les étrangers étaient en cours d'évacuation, notamment grâce à l'armée de l'air allemande. Les États-Unis et l'Inde ont eux affrété des vols pour évacuer leurs ressortissants aujourd'hui tandis qu'un convoi de l'armée ougandaise faisait route vers la périphérie de Juba pour récupérer ses nationaux.
Aucun bilan des quatre jours de combats n'est disponible, mais la plupart des acteurs s'accordent à dire que « des centaines » de personnes, militaires et civils, dont deux Casques bleus chinois, ont été tuées dans ce déferlement de violence. Par ailleurs, à Nimule, à 200 kilomètres au sud de la capitale, le Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés estime à environ 20 000 le nombre de déplacés souhaitant passer la frontière vers l'Ouganda. Mais rares sont ceux qui y parviennent.
De son côté, la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a qualifié la situation de « totalement inacceptable. Les gouvernements et dirigeants existent pour (...) servir le peuple, non pour être la cause de (ses) souffrances », a-t-elle affirmé à Kigali lors d'une réunion préparatoire à un sommet qui doit s'ouvrir dimanche.
(Source : AFP)

La capitale sud-soudanaise a connu hier une deuxième journée sans combats, permettant les premières évacuations de ressortissants étrangers depuis l'aéroport de la ville. Juba a été le théâtre, de vendredi à lundi, d'affrontements entre forces fidèles au président Salva Kiir et ex-rebelles aux ordres du vice-président Riek Machar. Un cessez-le-feu décrété lundi soir par MM. Kiir...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut