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Moyen Orient et Monde - Lutte antijihadiste

À Bagdad, Carter annonce l’envoi en Irak de centaines de soldats supplémentaires

Le chef du Pentagone a rencontré le Premier ministre et son homologue irakiens pour discuter des moyens de lutter contre l'EI.

Le chef du Pentagone, Ashton Carter, rencontrant le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi, hier à Bagdad. Iraqi Prime Minister’s Press Office/AFP

Le chef du Pentagone Ashton Carter a annoncé hier à Bagdad l'envoi de centaines de soldats supplémentaires en Irak pour aider les forces gouvernementales à lutter contre le groupe jihadiste État islamique (EI) et surtout à reprendre la ville de Mossoul.
À l'occasion de sa quatrième visite en Irak depuis sa prise de fonctions en février 2015, M. Carter a rencontré le Premier ministre Haïder al-Abadi et son homologue Khaled al-Obeidi, alors que les États-Unis dirigent une large coalition internationale qui lutte contre l'EI.
Sa visite survient deux jours après la reprise par les forces irakiennes de la base aérienne de Qayyarah à quelque 60 km au sud de Mossoul, perçue comme une étape cruciale en vue de la bataille pour la reconquête de la deuxième ville d'Irak aux mains de l'EI depuis juin 2014.
« Devant les récentes avancées des forces de sécurité, M. Carter a annoncé que les États-Unis, en étroite coordination avec le gouvernement irakien, déploieront 560 militaires supplémentaires en Irak pour poursuivre sur cette lancée », a indiqué un communiqué du Pentagone. « Ces effectifs supplémentaires apporteront aux forces irakiennes un soutien notamment en matière de capacités logistiques et en infrastructures sur la base aérienne de Qayyarah », a-t-il précisé.
Cet accroissement des effectifs militaires américains portera à plus de 4 600 le nombre de militaires des États-Unis déployés en Irak, essentiellement pour des missions de formation des troupes irakiennes.

Reprendre Mossoul
Durant ses rencontres avec les responsables irakiens, M. Carter a mis l'accent sur les succès de la campagne anti-EI, plus de deux ans après que ce groupe jihadiste s'est emparé de vastes régions en Irak et en Syrie voisine.
Mais l'EI riposte aux revers subis sur le terrain par des attaques dévastatrices en Irak et à l'étranger. Il a commis le 4 juillet un attentat-suicide à Bagdad qui a fait près de 300 morts, l'un des plus sanglants en Irak depuis l'invasion américaine de 2003.
« Laissez-moi commencer par exprimer mes condoléances et celles des États-Unis pour les attaques terroristes ayant visé le peuple irakien ces dernières semaines », a dit M. Carter devant M. Abadi. Ces attaques « renforcent encore plus notre détermination à aider à vaincre (l'EI) ».
Il a aussi « félicité » les forces irakiennes pour leurs « succès », notamment après la reprise le 26 juin du fief jihadiste de Fallouja, puis en juillet de la base de Qayyarah qui pourrait servir de point de départ pour lancer les opérations en vue de la reconquête de Mossoul (Nord), « capitale » du groupe jihadiste en Irak.
M. Carter avait déclaré aux journalistes avant son arrivée en Irak qu'il « discuterait avec M. Abadi et nos commandants sur place des prochaines étapes de la campagne, notamment la reprise de Mossoul ».
L'objectif ultime, a-t-il ajouté, est « la reprise par les forces irakiennes de la totalité du territoire irakien, mais Mossoul en constitue bien sûr la plus grosse partie ».

Succès des premières « 10 étapes »
Outre le déploiement de conseillers militaires américains en Irak, les États-Unis apportent une couverture aérienne cruciale aux forces gouvernementales dans leurs opérations antijihadistes. En Syrie, des centaines de militaires américains sont déployés auprès de groupes rebelles et kurdes face à l'EI, également bombardé par l'aviation de la coalition internationale.
La lutte anti-EI a permis de reconquérir, selon le Pentagone, 45 % du terrain que les jihadistes contrôlaient en Irak depuis 2014 et 20 % des régions occupées par le groupe jihadiste en Syrie.
Au Pentagone, on se félicite du succès des premières « 10 étapes » de la campagne anti-EI, qui incluent la reprise de plusieurs villes importantes, dont Ramadi en Irak et al-Chaddadi, un ex-fief jihadiste du nord-est syrien.

(Source : AFP)

Le chef du Pentagone Ashton Carter a annoncé hier à Bagdad l'envoi de centaines de soldats supplémentaires en Irak pour aider les forces gouvernementales à lutter contre le groupe jihadiste État islamique (EI) et surtout à reprendre la ville de Mossoul.À l'occasion de sa quatrième visite en Irak depuis sa prise de fonctions en février 2015, M. Carter a rencontré le Premier ministre...
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