Rechercher
Rechercher

Liban - Communautés

Pour le Fitr, des prêches sous forme de messages politiques

Pour la fête du Fitr, les parcs de loisirs étaient noirs de monde, comme celui de Saïda. Ali Hashisho/Reuters

Lors des prières de la fête du Fitr, les différents dignitaires musulmans ont prononcé leurs prêches traditionnels. L'occasion de lancer des messages politiques appelant au dialogue et à la coexistence, mais aussi pour les chefs religieux sunnites de dénoncer les armes du Hezbollah.
Le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, a fait part de l'attachement de la communauté sunnite au Liban et à l'État libanais. « Nous n'avons d'autre patrie que le Liban. Nous n'avons d'autre État que l'État mis en place par la coexistence, l'entente nationale et la volonté de nos ancêtres... » a-t-il martelé, insistant sur l'identité arabe du Liban, sa diversité et son ouverture. Dans un message clair au Hezbollah, le cheikh Deriane, qui s'exprimait à la mosquée Mohammad el-Amine, au centre-ville de Beyrouth, a condamné « l'intervention dans un pays voisin qui a mis à feu notre pays ». Il s'est également prononcé « contre l'autosécurité ».
Dans une mise en garde contre « les tensions confessionnelles et communautaires qui risquent de détruire le pays en semant la discorde », le mufti de Tripoli, le cheikh Malek Chaar, a dénoncé le chaos. « Nous en avons assez des guerres et des tueries depuis 1975. Nous en avons assez du chaos », a-t-il souligné. Et d'ajouter à l'adresse du parti chiite : « L'usage des armes dans un but autre que celui qui est légitime fait perdre à la résistance son honneur. »
De son côté, le vice-président du Conseil supérieur chiite, le cheikh Abdel Amir Kabalan, a estimé que « le dialogue est un passage obligé vers l'entente ». « Il est nécessaire de coordonner avec la Syrie pour faire face au terrorisme », a-t-il ajouté. Et de préciser que « l'islam est une religion de paix, d'amour, de dialogue, qui refuse l'extrémisme et pousse les musulmans à l'ouverture sur autrui ».
À son tour, le mufti jaafarite, le cheikh Ahmad Kabalan, a invité les parties politiques à accepter une solution globale pour sauver le pays. « Il est inadmissible que nous acceptions les politiques qui consacrent la pauvreté et la misère, et privent les citoyens de leurs droits à une vie décente, à l'éducation, au travail, à la retraite... » a-t-il martelé, lors de son prêche à la mosquée Imam Hussein à Bourj Brajneh. Dénonçant le taux élevé de pauvreté, il a affirmé que « 65 % des Libanais ont faim ou sont marginalisés, preuve de l'échec politico-social ».

Lors des prières de la fête du Fitr, les différents dignitaires musulmans ont prononcé leurs prêches traditionnels. L'occasion de lancer des messages politiques appelant au dialogue et à la coexistence, mais aussi pour les chefs religieux sunnites de dénoncer les armes du Hezbollah.Le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, a fait part de l'attachement de la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut