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Moyen Orient et Monde - Royaume-Uni

Le processus de désignation du nouveau Premier ministre a débuté

Cinq candidats sont en lice, dont Theresa May, la ministre de l'Intérieur, qui reste la grande favorite de cette course par élimination.

De gauche à droite : la ministre de l’Énergie, Andrea Leadsom, le secrétaire d’État aux retraites, Stephen Crabb, la ministre de l’Intérieur, Theresa May, le ministre de la Justice, Michael Gove, et l’ancien ministre de la Défense, Liam Fox. Photo AFP

Qui pour contrer Theresa May ? Les députés conservateurs ont commencé hier à voter pour désigner leur nouveau leader, qui sera aussi le nouveau Premier ministre britannique amené à négocier le douloureux divorce avec l'Union européenne.
Cinq candidats sont en lice, dont la ministre de l'Intérieur, grande favorite de cette course par élimination qui laissera sur le bord du chemin celui qui récoltera le moins de soutiens auprès des 330 députés tories. Deux autres tours sont prévus, demain et mardi prochain, pour parvenir à dégager deux finalistes qui seront ensuite départagés par un vote par correspondance des 150 000 militants durant l'été. L'élu(e) sera désigné(e) officiellement le 9 septembre.
Theresa May, qui a défendu un maintien dans l'UE mais en se gardant bien de faire campagne, a les faveurs des pronostics pour succéder à David Cameron. Mais le suspense s'intensifie quant à l'identité de son adversaire en finale. Prétendant logique, le ministre de la Justice, Michael Gove, qui était l'une des figures de proue du Brexit, semble souffrir d'un manque de confiance auprès des députés après sa candidature surprise vécue comme une trahison envers Boris Johnson. L'ancien maire de Londres, qui a fait sensation en se retirant de la course, s'est lui-même rangé hier derrière la ministre de l'Énergie, Andrea Leadsom, un soutien interprété par beaucoup comme un acte de vengeance contre M. Gove. Surtout que M. Johnson a qualifié Andrea Leadsom (53 ans) de « réfléchie, gentille et fiable », des mots qu'il n'utiliserait sans doute plus pour son ancien frère d'armes du Brexit.

Une deuxième femme Premier ministre ?
Quasi inconnue jusque-là, Andrea Leadsom, qui a travaillé dans la finance à la City, s'est fait remarquer pendant la campagne pour le référendum par ses interventions calmes mais déterminées lors de plusieurs débats télévisés. Selon le dernier décompte du site ConservativeHome, elle figure désormais en deuxième position avec le soutien de 39 députés. Loin derrière Theresa May (120), qui bénéficie notamment du soutien de Jo Johnson, le frère de Boris. Mais devant Michael Gove (26), le secrétaire d'État aux retraites Stephen Crabb (22) et l'ancien ministre de la Défense Liam Fox (7), qui pourrait être le premier éliminé.
Si la tendance se confirme, le Royaume-Uni sera assuré de connaître, en septembre prochain, sa deuxième femme Premier ministre après Margaret Thatcher. Un sondage du même site de référence place même Andrea Leadsom légèrement en tête dans le vote des militants devant Theresa May. Une autre enquête d'opinion réalisée auprès des membres du parti par l'institut YouGov conclut, en revanche, à une victoire écrasante de la ministre de l'Intérieur en cas de finale entre les deux femmes.
Les cinq postulants ont défendu leur candidature lundi soir à huis clos devant les députés du parti. Theresa May a répété son intention, si elle est élue, de mettre dans la balance le sort des trois millions de citoyens européens installés au Royaume-Uni lors des négociations à venir avec l'Union européenne. Alors que ses rivaux disent tous que les expatriés européens auraient le droit de rester quoi qu'il arrive, la ministre de l'Intérieur semble vouloir choisir une ligne dure pour compenser le fait qu'elle n'a pas fait campagne pour un Brexit.
Sur l'activation de l'article 50, qui déclenche le compte à rebours devant aboutir deux ans plus tard sur la sortie définitive de l'UE, Theresa May et Michael Gove sont d'accord pour prendre leur temps, malgré l'agacement des Européens. Andrea Leadsom espère, elle, des négociations « aussi courtes que possible ».
Au Parti travailliste, la situation est toujours aussi confuse. Le leader Jeremy Corbyn, fort de l'appui des militants, continue à s'accrocher à son poste malgré la défiance de 80 % des députés de son parti. Hier, le vice-président Tom Watson devait conduire des pourparlers d'urgence avec les leaders syndicaux pour tenter de dénouer la crise.

(Source : AFP)

Qui pour contrer Theresa May ? Les députés conservateurs ont commencé hier à voter pour désigner leur nouveau leader, qui sera aussi le nouveau Premier ministre britannique amené à négocier le douloureux divorce avec l'Union européenne.Cinq candidats sont en lice, dont la ministre de l'Intérieur, grande favorite de cette course par élimination qui laissera sur le bord du chemin celui...
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