Maale Adumim, colonie en Cisjordanie, a été créée en 1975 et compte aujourd’hui plus de 37 000 habitants. AFP/Thomas Coex
Israël a approuvé 560 nouveaux logements à Maale Adumim, une colonie de Cisjordanie, a annoncé hier la municipalité. Cette colonie a été créée en 1975 et compte aujourd'hui plus de 37 000 habitants.
Selon des médias, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Avigdor Lieberman ont également donné leur accord à un projet de 240 nouvelles habitations dans les colonies de Jérusalem-Est, ainsi que pour 600 unités de logements pour les Palestiniens à Beit Safafa, un quartier arabe de la ville. Les bureaux de MM. Netanyahu et Lieberman ont refusé de commenter ces approbations présumées à Jérusalem-Est ou Maale Adumim. Cette décision intervient après des appels à une réponse sévère à la série d'attaques palestiniennes commises au cours des derniers jours, qui ont coûté la vie à deux Israéliens et blessé six.
Elle intervient également quelques jours après la sortie d'un rapport du Quartet International exhortant Israéliens et Palestiniens à renoncer respectivement à la colonisation et la violence, qui minent, selon lui, les chances de paix. « Israël doit mettre fin à sa politique de construction et de développement de colonies, d'affectation de terrains au seul usage israélien et de dénégation du développement palestinien », estiment dans ce rapport les États-Unis, la Russie, l'Union européenne et l'Onu, qui composent le quartette.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. À Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat s'est insurgé contre cette mesure, affirmant devant des journalistes qu'il s'agissait d'une « véritable occupation » qui « mine les espoirs d'une solution à deux États » palestinien et israélien.
De son côté, la France a condamné cette décision, estimant « qu'aucun développement sur le terrain ne saurait justifier ce type de mesures ».
Quelque 570 000 colons vivent actuellement en Cisjordanie et à Jérusalem-Est – dont les Palestiniens espèrent faire la capitale d'un futur État. La communauté internationale considère comme illégale au regard du droit international la colonisation, c'est-à-dire la construction d'habitations civiles israéliennes sur les territoires palestiniens occupés ou annexés depuis 1967.