Un consortium israélo-américain a approuvé un nouveau projet de forage dans l'un des principaux champs gaziers israéliens, ont indiqué hier des responsables.
Les partenaires israéliens Delek et Avner Oil Exploration, membres du consortium dirigé par l'américain Noble Energy, ont affirmé dans un communiqué avoir « approuvé un budget de 265 millions de dollars pour le forage de » Tamar 8 « et sa connexion avec l'infrastructure existante dans le champ gazier Tamar ».
Ils ont également indiqué que ce dernier forage, qui devrait commencer au dernier trimestre de cette année, permettrait un approvisionnement important depuis ce champ gazier.
L'exploitation de Tamar, découvert en 2009 et dont les réserves s'élèvent jusqu'à 238 milliards de m3, a débuté en 2013. Celle de Leviathan, découvert en 2010 et possédant des réserves beaucoup plus importantes, doit débuter en 2019 quand celles de Tamar se tariront.
Premier parti dans la course à l'exploitation des gisements en Méditerranée, Israël, jusque-là lourdement dépendant de l'étranger en la matière, entrevoit la perspective d'exporter son énergie, voire de nouer de nouveaux liens stratégiques dans la région.
Mais il connaît parallèlement un litige avec le Liban sur leurs zones économiques exclusives respectives. La ZEE, officialisée par Tel-Aviv en 2011, empiétant d'environ 850 km2 sur celle de 22 730 km2 déclarée un an plus tôt par Beyrouth à l'Onu. La médiation américaine sur ce sujet ayant jusque-là échoué, le Liban a soulevé à nombreuses reprises le risque d'un siphonnage d'une partie de ses réserves par son voisin. Cette zone contestée (qui n'inclut ni Tamar ni Leviathan) n'est néanmoins pas encore exploitée par ce dernier.
« L'OLJ » avec AFP