Bientôt, à Saïda, un hôpital public pour le traitement des brûlés

« L'hôpital turc, centre public de traitement des brûlés en cours d'aménagement à Saïda, doit commencer à accueillir des malades, même avec les minima requis. » C'est ce qui découle d'une réunion qui a notamment regroupé, hier, à l'hôpital turc de Saïda, le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, l'ambassadeur de Turquie, Cagatay Erciyes, les deux députés de Saïda, Fouad Siniora et Bahia Hariri, le président de la municipalité de Saïda, Mohammad Saoudi, également président de la commission de supervision de l'institution, et les deux membres de cette commission, le député Michel Moussa et l'avocat Hassan Chams. Les participants ont insisté sur la nécessité que cet hôpital public ouvre ses portes au plus vite, ne serait-ce qu'avec les équipements de base, dans le cadre de la première étape de lancement du projet.
Sur un autre plan, le ministre de la Santé a annulé hier le contrat de coopération de son ministère avec l'hôpital al-Mounla à Tripoli, l'institution ayant « confisqué » un cadavre et réclamé à sa famille une somme d'argent. Et ce pour pratiques « contraires au contrat signé avec le ministère et à l'éthique de la pratique médicale ».
M. Bou Faour a, de plus, ordonné la fermeture temporaire, pour une période d'un mois, de la pharmacie Camille, à Beit el-Kiko, « pour infraction à la loi d'exercice de la profession » de pharmacien. Le dossier a été transféré devant le parquet général près la Cour de cassation.
Le ministre de la Santé a aussi ordonné la fermeture du centre d'esthétique Seif Beauty Clinic, à Jounieh, dirigé par l'esthéticien Riyad Fayad. Et ce pour pratique de « l'esthétique médicale » sans permis du ministère de la Santé, ses travailleurs n'ayant aucun diplôme médical.

Hygiène alimentaire
Dans le dossier de l'hygiène alimentaire, huit membres de la famille Saïd ont été empoisonnés hier à Berkayel, après avoir mangé des douceurs qu'ils ont achetées d'un vendeur ambulant de nationalité syrienne. Présentant des symptômes de diarrhée et de vomissements, ils ont été hospitalisés à l'hôpital gouvernemental du docteur Abdallah el-Rassi.
Le chef de la section de la prévention sanitaire au ministère de la Santé, Joseph Hélou, a observé à ce propos que les cas d'empoisonnements se reproduisent chaque été. Et de préciser que 20 cas d'empoisonnements ont été enregistrés lors des trois derniers jours dans les régions de la Békaa et du Akkar, à cause de la nourriture avariée (crème de lait, poulet ou viande). Il a invité les forces de l'ordre à arrêter les vendeurs ambulants de nourriture.
Dans cet état des lieux, les contrôleurs du ministère de la Santé ont ordonné la fermeture de nombre d'établissements alimentaires à Saïda, Tripoli et Batroun. Parmi les institutions fermées, un atelier de pâtisserie à Zaghrida (Saïda) appartenant à Rakan Debs, pour non-respect de la chaîne du froid ; une boucherie porcine à Batroun appartenant à Fayez Farès, la boucherie Sayed Khalil et le snack Barbecue Shop à Ibrine, pour non-renouvellement du certificat sanitaire ; les boulangeries Gabriel, appartenant à Ayman Mina et Jit Boua2tak, appartenant à Camille Chamoun, à Sarba, pour non-respect des mesures sanitaires ; la boucherie des Familles, appartenant à Talal Barbour à Mina ; le vendeur de poulets Nawrass à Tripoli, appartenant à Ahmad Abdo, le glacier Sibai, appartenant à Nabil Sibaï à Tell et la boucherie Lyane à Bar Élias, appartenant à Chady Joulou, pour non-respect des mesures sanitaires.