L'activité du secteur manufacturier dans la zone euro a progressé en juin à son rythme le plus rapide depuis le début de l'année, mais elle n'a pas encore ressenti les conséquences négatives de la décision de la Grande-Bretagne de sortir de l'Union européenne.
L'indice PMI Markit du secteur manufacturier dans la zone euro s'est élevé à 52,8 en juin dans sa version définitive après 51,5 en mai. Il avait été estimé à 52,6 en version flash.
Les entreprises manufacturières de la zone euro ont bénéficié en juin de leur plus forte croissance depuis le début de l'année. Cependant, les données ont été recueillies avant le résultat du référendum sur l'UE au Royaume-Uni, et l'éventuel impact d'un Brexit ne se reflète pas encore dans les PMI.
« La politique de rabais a permis au secteur d'accumuler les nouvelles commandes et d'augmenter sa production, ce qui a incité les entreprises à embaucher pour répondre à la demande, » souligne l'enquête Markit auprès des directeurs d'achat.
En Allemagne, l'indice PMI s'est inscrit à 54,5 en juin contre 52,1 en mai. Il est au plus haut depuis février 2014. En France, en revanche, l'activité dans le secteur manufacturier s'est contractée en juin pour le quatrième mois consécutif. L'indice global du secteur s'est établi à 48,3 le mois dernier, un niveau proche du chiffre de 48,4 relevé en mai et supérieur à la première estimation « flash » de 47,9.
Autre ombre au tableau, l'enquête a été réalisée en grande partie avant le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'UE lors du référendum du 23 juin, qui devrait peser sur la confiance des chefs d'entreprise.
« Étant donné l'incertitude provoquée par la perspective du Brexit, il paraît probable que les dépenses des entreprises et des ménages seront négativement affectées à travers la zone euro, au moins à court terme, ce qui freinera la croissance dans les prochains mois », conclut Markit.
Cet article est réalisé par Fidus