Le gouvernement décide d'élargir l'autoroute Tabarja-Beyrouth

Le gouvernement libanais, réuni jeudi au Grand Sérail, a approuvé l'élargissement de l'autoroute Tabaraj-Beyrouth, qui passe notamment par Jounieh et Nahr el-Kalb. Le montant du projet est de 54 milliards de livres libanaises.

Cette autoroute qui relie le Kesrouan à la capitale est en mauvais état et bordée de commerces, ce qui la rend embouteillée quasi-quotidiennement. Le ministre du Travail, Sejaan Azzi, avait rappelé il y a six jours le mauvais état de cet axe routier, appelant à son élargissement, surtout qu'un fonds européen a été consacré à ce projet.

Sur le plan sécuritaire, le chef du gouvernement, Tammam Salam, a souligné la nécessité de "dissocier la question des déplacés syriens de celle des attentats qui ont frappé le village de Qaa" dans la Békaa, lundi.

Le Premier ministre a assuré que l'armée et les forces de l'ordre sont "prêtes à faire face à toute urgence" et s'est dit "confiant en leurs capacités à faire face au terrorisme".

Lundi, le village de Qaa a été le théâtre de quatre attentats suicide à l'aube, suivis de quatre autres attaques kamikazes le soir même. Le bilan total de cette série meurtrière a été de cinq morts (plus huit kamikazes tués) et 28 blessés. Le lendemain, de nombreux habitants, hommes et femmes, ont paradé dans les rues de la bourgade, armes de guerre à la main, affirmant vouloir défendre leurs terres.

"Le terrorisme est une grande catastrophe et pour y faire face, nous devons faire preuve de grande responsabilité, a dit M. Salam. Partout dans le monde, il n'y a pas de garanties sécuritaires à 100%, mais nous devons résister et faire confiance à l'armée", a-t-il ajouté, affirmant que la situation du Liban était "meilleure" que celle d'autres pays.

Par ailleurs, le ministre des Télécoms, Boutros Harb, a publié une circulaire, rappelant que toute mise en place ou exploitation de réseaux télécoms nécessite une autorisation préalable de la part du ministère.

Le prochain Conseil des ministres se tiendra à nouveau le 12 pour examiner la situation financière du pays et le 14 juillet afin d'examiner l'ordre du jour ordinaire.