Après deux séances particulièrement calamiteuses, les marchés financiers ont redressé la tête hier.
À la clôture, l'ensemble des grandes places européennes avaient le vent en poupe : de Francfort (+1,93 %) à Milan (+3,30 %), en passant par Madrid (+2,48 %), Paris (+2,61 %) et Londres (+2,64 %). Wall Street est également reparti de l'avant : le Dow Jones a gagné 1,57 % et le Nasdaq 2,12 %. Les principales victimes du Brexit, les banques et la livre sterling, ont aussi repris des couleurs.
Il s'agit d'un « rebond purement technique lié à des rachats de positions » qui ne signifie donc pas que les craintes entourant le Brexit ont disparu, observe néanmoins Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée.
Lundi, « les marchés ont fait le tri entre les valeurs et les secteurs supposément les plus sensibles aux conséquences d'un Brexit », relèvent les analystes d'Aurel BGC. Mais hier, « les soldes ont commencé et il y a des bonnes affaires sur les plus belles valeurs », notent les analystes de Barclays Bourse.
La prudence est restée toutefois visible du côté des valeurs refuges, toujours très recherchées, à l'instar du taux d'emprunt à 10 ans allemand, solidement ancré en territoire négatif. Le taux d'emprunt de même échéance du Royaume-Uni se tendait un peu en revanche, pénalisé par l'abaissement, lundi, de la note du Royaume-Uni par les agences de notation Fitch et S&P. « Il est certain que la volatilité va rester très élevée pendant plusieurs semaines et que les investisseurs vont privilégier les valeurs refuges, comme l'or et le yen japonais », estime Christopher Dembik, un économiste de Saxo Bank.
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