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Campus - Étudier ailleurs

Un baccalauréat international pour des étudiants libanais en Arménie

Le mouvement United World Colleges (UWC) à Dilijan, en Arménie, propose un baccalauréat international (BI) à des étudiants de différentes nationalités vivant ensemble sur un même campus.

Joanna Makhlouf (assise à côté de l’acteur George Clooney lors de sa visite au collège UWC à Dilijan au mois d’avril 2016) vient d’achever sa scolarité en Arménie.

Ouverte en 2014, l'école UWC Dilijan est l'un des projets de la fondation humanitaire IDeA (Ideas for Development of Armenia), cofondée par Ruben Vardanyan, philanthrope et homme d'affaires russe d'origine arménienne, et son épouse Veronika Zonabend. Le système éducatif UWC, fondé en 1962, compte à ce jour 15 établissements autour du monde (en septembre 2016, ils seront 17), dont l'école à Dilijan. Ce collège, dont la mission est de « faire de l'éducation une force qui unit les nations et les cultures pour la paix, se pose comme valeur fondamentale l'excellence durable dans tous les aspects du développement intellectuel, physique, émotionnel, spirituel et environnemental ». Plusieurs personnes contribuent au mouvement UWC dont Amal Alameddine Clooney, l'avocate internationale d'origine libanaise, qui offre chaque année une bourse à un étudiant libanais voulant intégrer le collège UWC à Dilijan. Dans la promotion 2015-2017, c'est Pamela Tebchrany (voir notre édition du 18/12/2015), une brillante jeune fille passionnée par les droits de l'homme et les questions d'égalité homme-femme, qui a bénéficié de cette bourse.

Témoignage de Joanna Makhlouf
UWC est une communauté au sein de laquelle les professionnels et les étudiants provenant de différents backgrounds vivent ensemble dans un environnement familial. Le campus à Dilijan comprend une résidence pour recevoir les étudiants qui sont pensionnaires à temps plein, des unités de logements pour le personnel, un centre médical, des jardins, des terrains sportifs, un centre sportif intérieur et un centre consacré aux beaux-arts. En 2014, trois étudiants libanais ont été sélectionnés pour intégrer UWC Dilijan, tous ayant reçu des bourses d'études complètes. Joanna Makhlouf est l'une de ces élèves qui viennent d'achever leur scolarité en Arménie.
Lorsqu'elle a décidé de rejoindre le mouvement UWC, Joanna étudiait au Lycée Laure Moughayzel à Achrafieh, « C'était lors d'un atelier sur le leadership auquel j'assistais en 2014 que j'ai fait la connaissance d'une jeune femme diplômée de l'UWC », précise-t-elle avant d'ajouter : « Son expérience m'a fascinée, surtout en ce qui concerne les avantages du BI proposés par ce collège et de la diversité culturelle des étudiants qui en font partie. J'ai décidé d'y postuler en remplissant l'application présente sur le site du comité UWC au Liban (lb.uwc.org) », se rappelle-t-elle.
Le cursus du baccalauréat international qui s'étale sur deux ans est différent du baccalauréat libanais. « L'étudiant choisit uniquement six matières qui seront étudiées en profondeur », explique Joanna. Parallèlement aux études, les élèves intègrent le programme CAS (créativité, activité, service) dans lequel ils participent à différentes activités en rapport avec la communauté arménienne. Ainsi, Joanna assistait chaque jour, de 7h45 à 15h15, à des cours se rapportant aux matières qu'elle a choisies. Ensuite, elle rejoignait le CAS pour exercer différentes activités, dont la surveillance aquatique et la gestion des déchets, un service qu'elle présidait. La jeune fille participait aussi à des activités sportives et artistiques. « Ayant un horaire surchargé, je commençais parfois à étudier à 21h30. Compléter le BI à l'UWC nécessite un gros effort, un dévouement et une bonne gestion du temps en acceptant le fait de ne pouvoir dormir que six heures », confie Joanna.

Une diversité culturelle enrichissante
Malgré l'effort requis pour réussir le BI à l'UWC, Joanna assure que cette expérience est avantageuse. « Ce que j'ai aimé le plus au sein du campus, c'est la grande diversité culturelle en son sein », assure-t-elle. Et d'ajouter : « Vivre avec des jeunes originaires de presque 50 pays m'a appris d'être ouverte d'esprit et de percevoir chaque situation à travers différentes perspectives. » Afin de mieux comprendre les différentes cultures mondiales, les étudiants sont appelés à célébrer des « week-ends culturels ». « Les élèves appartenant à des cultures similaires présentent un spectacle qui inclut de la musique, de la danse, de la cuisine et des histoires traditionnelles de cette culture », explique la jeune fille.
À l'issue de son BI, Joanna poursuivra ses études en sciences politiques à l'étranger, dans une université américaine, avant de revenir investir ce qu'elle a appris au pays du Cèdre. « Durant mon séjour en Arménie, j'ai gagné en maturité et je suis devenue plus responsable », assure-t-elle avant de conclure : « J'ai appris combien les gens peuvent être à la fois différents mais similaires. Mon regard envers ma propre culture est différent aujourd'hui puisque l'UWC m'a appris à percevoir les cultures d'une manière objective. »

Ouverte en 2014, l'école UWC Dilijan est l'un des projets de la fondation humanitaire IDeA (Ideas for Development of Armenia), cofondée par Ruben Vardanyan, philanthrope et homme d'affaires russe d'origine arménienne, et son épouse Veronika Zonabend. Le système éducatif UWC, fondé en 1962, compte à ce jour 15 établissements autour du monde (en septembre 2016, ils seront 17),...

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