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Nos Lecteurs ont la Parole - Joseph W. ZOGHBI

Quelques minutes d’antenne contre 45 ans de générosité

Celui qui n'agit pas fait un « sans-faute ». C'est un adage connu de tous les gens qui travaillent beaucoup, utilisant leur talent, et qui dans leur longue carrière ont pu ne pas plaire à tous. Ils ont été critiqués, persécutés, grondés... mais ils se sont relevés car ce sont des gens volontaires et talentueux. En général, ce sont ces gens-là que l'histoire retient, et non leurs détracteurs et leurs persécuteurs.
45 ans de travail continu, dans le journalisme et dans l'écriture ; articles, études, essais, romans, librettos, discours, conférences, débats... j'oublie certainement des domaines. 45 ans d'une richesse incommensurable dans le développement des connaissances, la défense des causes humanistes, des causes libanaises, arabo-palestiniennes des causes de rapprochement entre les civilisations du haut des tribunes mondiales, 45 ans où lui ont été offertes les distinctions les plus prestigieuses délivrées par les plus hautes instances des pays, pour sa contribution au patrimoine de l'humanité. Une personne qui a décliné un ministère de la Culture au Liban, offert par un très grand Premier ministre aujourd'hui disparu, et j'en était personnellement témoin, pour se consacrer corps et âme à la culture, et surtout un homme qui a donné au Liban l'une des plus hautes distinctions d'un grand pays qu'est la France: être élu comme « immortel » au siège 29 de l'Académie française.
Un journaliste charognard, dont je tairai le nom pour ne pas lui donner le plaisir de la célébrité, dans un tabloïde et pour gagner 30 pièces d'argent, s'est saisi de « quelques minutes d'antenne » purement culturelle et j'insiste beaucoup sur ce terme de « purement culturel », sur une chaîne « jugée infréquentable », a brodé dans un article des tonnes de calomnies qui n'existent que dans son imagination. Un autre journaliste, tout aussi charognard, qui malheureusement écrit dans un journal sérieux (je me demande si la direction d'édition dans ce journal a seulement essayé d'écouter l'interview) s'est arrogé le droit d'écrire une abomination dans son titre (comment laisser publier un tel titre ?) alors que son article était vide de sens. Les deux ont essayé de donner une dimension politique à une simple revue des anecdotes concernant des académiciens sujets de son nouveau livre Un fauteuil sur la Seine et quelques nouvelles du dictionnaire français revu par l'académie. Oh !.... Excusez-moi, ce genre de personnes ne lisent même pas, ils savent seulement écrire se basant sur leur inculture. Le premier a mentionné l'affaire Dreyfus qui s'est passée à la fin du XIXe siècle pour en faire une affaire d'État alors qu'elle n'a été mentionnée que 10 secondes dans l'interview et simplement en parlant du le Premier ministre de l'époque en France. Alors que le journaliste au titre abominable, prend le « Périple de Baldassare » comme pièce à conviction car l'amante était juive .... Figurez-vous que l'affaire se passe au Moyen Âge ; belle pièce à conviction que celle-là.. Je dois quand même lui rendre justice à ce valeureux journaliste d'avoir mentionné le fameux essai Les croisades vues par les Arabes ... Alors Monsieur, comment peut-on être contre les causes arabes quand on a écrit un essai pareil ?
Deux journalistes et d'autres aussi charognards qu'eux se sont saisis du « sésame » des « quelques minutes d'antenne » pour se faire un nom, essayant par tous les moyens d'effacer 45 ans de générosité. Mais Messieurs, vous ne savez pas qu'Amin Maalouf est déjà immortel ?
Ne savez-vous pas que ses merveilleuses œuvres, qui nous font honneur à nous Libanais et au reste du monde, lui survivront pendant des siècles alors que vos calomnies pour « quelques minutes d'antenne », donc vos noms, tomberont dans l'oubli dans quelques jours ?
Il est sidérant de voir comment on peut tenter de détruire l'une des plus grandes valeurs sûres de notre patrimoine culturel de ce siècle qui n'a pas fini de nous éblouir et de nous épater pour de faux motifs.
Non, nous ne vous permettrons pas de détruire l'une des gloires du Liban et 45 ans de générosité pour quelques minutes d'antenne.

Joseph W. ZOGHBI

Celui qui n'agit pas fait un « sans-faute ». C'est un adage connu de tous les gens qui travaillent beaucoup, utilisant leur talent, et qui dans leur longue carrière ont pu ne pas plaire à tous. Ils ont été critiqués, persécutés, grondés... mais ils se sont relevés car ce sont des gens volontaires et talentueux. En général, ce sont ces gens-là que l'histoire retient, et...

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