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Yémen/droit des enfants: l'Onu se défend sous le feu des critiques

L'Onu s'est efforcée mardi de défendre sa décision de retirer la coalition militaire menée par Riyad au Yémen d'une liste noire de pays et organisations qui tuent des enfants dans les conflits, face aux critiques des organisations de défense des droits de l'Homme.

Le porte-parole de l'Onu Stéphane Dujarric a affirmé que la décision n'était pas définitive et qu'elle pourra être révisée à la lumière d'informations complémentaires que l'Onu attend de la coalition avant le mois d'août. "Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un revirement", a estimé M. Dujarric. "Nous verrons ce que la révision donnera et nous ajusterons la liste si besoin est". Il a aussi affirmé que le rapport accusant la coalition d'être responsable de la mort de 60% des enfants tués dans le conflit au Yémen en 2015 s'appuyait sur "des informations crédibles et vérifiées".

L'ambassadeur saoudien à l'Onu Abdallah al-Mouallimi avait affirmé de son côté lundi que le retrait de la liste était "irréversible". "Nous maintenons chaque fait et chiffre cité dans le rapport", a affirmé le porte-parole de l'Onu alors que Riyad juge le chiffre de 60% "très exagéré".

L'Arabie saoudite avait exigé lundi que l'Onu "corrige immédiatement" le rapport et l'expurge de toute accusation contre la coalition. Dans ce rapport annuel, qui détaille le sort des enfants victimes de conflits armés en 2015 dans 14 pays, l'Onu avait accusé la coalition d'être responsable à 60% du bilan de 785 enfants tués et 1.168 mineurs blessés l'an dernier au Yémen.

Les associations de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HWR) et Amnesty International ont accusé le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon d'avoir capitulé devant Riyad, au risque de compromettre la crédibilité de l'Onu.

"Comme cette liste fait place à la manipulation politique, elle perd sa crédibilité et ternit le bilan du secrétaire général dans le domaine des droits de l'homme", a déclaré le directeur adjoint de HRW, Philippe Bolopion.
Pour sa part, Amnesty International a jugé "honteux" le revirement de l'Onu dans cette affaire.

L'Onu s'est efforcée mardi de défendre sa décision de retirer la coalition militaire menée par Riyad au Yémen d'une liste noire de pays et organisations qui tuent des enfants dans les conflits, face aux critiques des organisations de défense des droits de l'Homme.
Le porte-parole de l'Onu Stéphane Dujarric a affirmé que la décision n'était pas définitive et qu'elle pourra être...