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Liban

Hilda Khoury, chef du département des examens à l’Éducation : Le brevet ne peut pour l’instant être aboli

Après une vaine tentative de joindre le ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab,
L'Orient-Le Jour a contacté la chef du département des examens au sein du ministère, Hilda Khoury, qui s'est d'emblée félicitée d'« une régression de 30 à 40 % de la triche », grâce, a-t-elle dit, à de nouveaux moyens adoptés pour réduire les risques d'abus.
« Nous avons établi un système informatique qui a réparti les surveillants dans une classification de zones, de manière à ce qu'ils ne remplissent pas leur tâche dans des régions proches de leur bureau ou de leur domicile », a-t-elle souligné. Rappelant que « les élèves ont également été dispatchés en sous-zones de telle sorte qu'ils ne puissent présenter leurs examens dans leur propre école », Mme Khoury a indiqué que « l'innovation du programme informatique est de les avoir distribués de façon à ce qu'aucun élève ne soit logé à droite, à gauche, devant ou derrière un de ses camarades de classe ».
Une autre mesure prise a été de « retarder au maximum la date d'envoi des cartes de présentation pour éviter que les élèves et parents d'élèves entreprennent des contacts avec des superviseurs susceptibles de les aider », a-t-elle ajouté. Enfin, selon Mme Khoury, les fraudes peuvent désormais être décelées au niveau de la correction. « Nous avons repéré des classes complètes dans lesquelles les élèves ont obtenu les mêmes notes et où les erreurs étaient communes à toutes les copies », a-t-elle relevé, signalant que les surveillants en charge de ces classes ont déjà fait l'objet de sanctions disciplinaires.
Malgré cette détermination du ministère de l'Éducation à enrayer les infractions, ne serait-il pas préférable de supprimer cet examen national puisqu'il n'est pas crédible, en ce qu'il ne mesure pas à leur juste valeur les compétences de chaque écolier ? Mme Khoury répond par la négative, soulignant que « le système éducatif au Liban est basé sur le brevet et (qu')il n'existe pas encore assez de moyens pour contrôler toutes les écoles afin de s'assurer qu'elles procèdent à une évaluation correcte de leurs élèves ». Et de se demander par ailleurs « comment abolir un diplôme que l'État exige pour l'exercice d'une fonction publique ? », avant de noter que la suppression nécessite un décret du Conseil des ministres.
L'alternative pour les autorités pédagogiques serait peut-être de continuer à plancher sérieusement sur les failles qui entachent la passation et la correction des examens et de resserrer ainsi davantage la vis afin d'aider les jeunes à devenir autonomes et citoyens...

Après une vaine tentative de joindre le ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab,L'Orient-Le Jour a contacté la chef du département des examens au sein du ministère, Hilda Khoury, qui s'est d'emblée félicitée d'« une régression de 30 à 40 % de la triche », grâce, a-t-elle dit, à de nouveaux moyens adoptés pour réduire les risques d'abus.« Nous avons établi un...

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