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À La Une - France

Hollande ferme face à la fronde sociale, dépôts pétroliers débloqués

Huit syndicats opposés au projet de loi travail ont appelé "à poursuivre et amplifier les mobilisations".

Le président François Hollande a martelé vendredi sa volonté de "tenir bon" face à la fronde sociale qui perdure depuis plus de deux mois en France, de manifestations en blocages de sites industriels, et qui pourrait s'intensifier. AFP / JEAN-SEBASTIEN EVRARD

Le président français François Hollande a martelé sa volonté de "tenir bon" face à la fronde sociale qui pourrait encore s'intensifier malgré le déblocage vendredi de la quasi-totalité des dépôts pétroliers du pays.
"Je tiendrai bon", a déclaré le chef de l'Etat depuis le Japon où il participait à un sommet du G7, apportant son soutien à son Premier ministre Manuel Valls et soulignant que leur projet de loi visant à assouplir le code du travail était "une bonne réforme". Le texte, en discussion au Parlement, divise la majorité socialiste au pouvoir et ses opposants tentent de paralyser le pays.

Après des manifestations jeudi dans toute la France, avec une mobilisation stable (300.000 selon le syndicat CGT, 153.000 selon les autorités), les huit syndicats opposés à la loi, qu'ils jugent trop libérale, ont appelé vendredi "à poursuivre et amplifier les mobilisations".
"Valls démission", "Non à la loi travail", scandaient vendredi, le poing levé, des manifestants bloquant le dépôt pétrolier de Donges (ouest), le deuxième du pays, peu avant d'être forcés d'en évacuer l'entrée par des policiers.

Une quinzaine de dépôts pétroliers ont été ainsi débloqués sans incident par les forces de l'ordre, et la centaine de dépôts que compte le pays est désormais libre d'accès, a annoncé à la mi-journée le gouvernement. Un seul dépôt reste toujours en grève, en région parisienne.
"Globalement, il y a toujours autour de 20%" de stations-service en difficulté, mais "ça s'améliore partout, dans toutes les régions", a assuré un porte-parole du ministère des Transports.

Six des huit raffineries françaises étaient néanmoins toujours à l'arrêt ou tournaient au ralenti vendredi. Les patrons des secteurs pétroliers et des Transports seront reçus samedi par le Premier ministre.
Confrontés aux rationnement de carburant, les Français réagissaient de manière contrastée, râleurs ou fatalistes dans les files d'attente à la pompe, mais de plus en plus partisans d'un retrait du texte (sept Français sur dix) "pour éviter un blocage du pays" selon un sondage.

Vendredi, le responsable du patronat français, Pierre Gattaz, a dénoncé des "méthodes de voyous" et "d'irresponsables" et appelé à "résister au chantage" des syndicats contestataires.
Principal visé, le leader de la CGT Philippe Martinez a dénoncé pour sa part le "climat de haine" distillé par le gouvernement et le patronat.

Jeudi, des responsables de quotidiens nationaux ont dénoncé de leur côté une exigence "scandaleuse" de la CGT du Livre qui a empêché la parution de leurs titres après leur refus de publier une tribune du patron de la CGT.

(Voir aussi : "Le gouvernement te pisse dessus" et autres : les messages des protestataires en France (en images))

 

Valls "dos au mur"
Lancé il y a presque trois mois, le mouvement social s'est durci la semaine dernière avec le blocage de ports, de raffineries et de dépôts de carburants. Si la mobilisation dans la rue reste contenue, les opposants au projet, et la CGT en particulier, jouent à fond l'action directe dans ces secteurs clés où ce syndicat est fortement implanté, et appellent à une "généralisation" des grèves.

Vendredi, la grève aux terminaux pétroliers du Havre, qui a coupé depuis mardi l'alimentation en pétrole des aéroports parisiens et de trois raffineries, a été reconduite, selon la CGT, mais l'éxécutif y a exigé un service minimum. Dans les ports et docks, la CGT a appelé ses militants à "poursuivre et amplifier l'action".
Neuf centrales nucléaires, sur les 19 que compte le pays, ont connu des baisses de production, selon la CGT, sans toutefois entraver l'approvisionnement électrique selon le gestionnaire du réseau.

Le conflit pourrait se déplacer la semaine prochaine dans le domaine des transports, avec des préavis de grève à la SNCF, dans le métro parisien et l'aviation civile, et de potentiels effets désastreux à deux semaines du début officiel de l'Euro-2016 de football et de l'arrivée attendue de dizaines de milliers de supporters dans le pays.

Une neuvième journée de mobilisation est programmée le 14 juin, avec "une puissante manifestation nationale" à Paris.
Des hôteliers et restaurateurs français, via deux syndicats professionnels, se sont déjà alarmés d'"annulations importantes" à Paris et dans le grand ouest.

Alors qu'aucune solution ne se dessine pour sortir du conflit, et avec l'échéance du début de l'Euro qui approche inexorablement, le Premier ministre apparaît de plus en plus comme ayant "le dos au mur", selon un député socialiste.
Le problème est que l'épreuve de force masque aussi "la relative fragilité" des deux parties en présence, observait vendredi le quotidien Le Monde. Avec d'un côté une CGT en perte de vitesse depuis deux ans, qui a fait le choix de la radicalisation pour se remettre en selle. Et de l'autre un gouvernement socialiste disposant certes des prérogatives institutionnelles -et éventuellement de l'usage de la force- mais qui bat depuis des mois des records d'impopularité.

 

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Le président français François Hollande a martelé sa volonté de "tenir bon" face à la fronde sociale qui pourrait encore s'intensifier malgré le déblocage vendredi de la quasi-totalité des dépôts pétroliers du pays."Je tiendrai bon", a déclaré le chef de l'Etat depuis le Japon où il participait à un sommet du G7, apportant son soutien à son Premier ministre Manuel Valls et...

commentaires (4)

Il n'existe pas un passant anonyme qui ne se demande pas ce que cet hollandouille fout encore au pouvoir ! Il faudrait mieux qu'il rende le tablier , ça fera gagner du temps à la France et au monde qui attend des solutions en France et de par le monde ! Yalla vivement Marine et Trump !!!!

FRIK-A-FRAK

19 h 53, le 27 mai 2016

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Commentaires (4)

  • Il n'existe pas un passant anonyme qui ne se demande pas ce que cet hollandouille fout encore au pouvoir ! Il faudrait mieux qu'il rende le tablier , ça fera gagner du temps à la France et au monde qui attend des solutions en France et de par le monde ! Yalla vivement Marine et Trump !!!!

    FRIK-A-FRAK

    19 h 53, le 27 mai 2016

  • Il terminera.... comme Giscard !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 23, le 27 mai 2016

  • IL a déjà ruiné la France Il est entrain de mettre le pays à feu et à sang cet homme est dangereux Partout ou il est passé, il n'a semé que destruction u sommet de l'état c'est le bouquet final comme un feu d'artifice

    FAKHOURI

    14 h 17, le 27 mai 2016

  • La fin de règne du capitaine de pédalo, faut dire, que le collapse était déjà en marche.., avant , (avec où sans les grèves )...l'on ne peut pas gouverner un pays de 65 millions d'habitants , avec une équipe de copains/copines marxo/socialistes incompétents , et avec 10/15 % de socialistes satisfaits dans les sondages ....au final, ca veut dire 87/90 % de défiance de la part des français...!

    M.V.

    12 h 38, le 27 mai 2016

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