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Obama confirme la mort du chef des talibans afghans

Les talibans, à peine confirmée la mort de leur chef, ont indiqué avoir convoqué une choura centrale, c'est-à-dire un conseil suprême, afin de désigner un successeur au mollah Mansour.

Le mollah Akhtar Mansour, chef des talibans afghans, a péri samedi lors d'un raid mené les forces spéciales américaines à l'aide de plusieurs drones qui ont touché la voiture dans laquelle il se déplaçait, avec un autre homme, dans la province pakistanaise du Baloutchistan, au sud-ouest du pays. AFP

Le président Barack Obama a confirmé lundi qu'une frappe américaine au Pakistan avait tué le mollah Akhtar Mansour, chef des talibans afghans, lesquels se sont déjà mis en quête d'un successeur.
Le mouvement islamiste ne l'a pas officiellement confirmé, mais des cadres talibans ainsi que le gouvernement afghan ont annoncé dimanche le décès du chef insurgé la veille dans une frappe de drone.

A la tête des talibans depuis l'annonce surprise l'été dernier de la mort du mollah Omar, fondateur du mouvement, le mollah Mansour, initialement considéré comme partisan des efforts de paix, a mené les talibans vers leurs plus grandes avancées militaires depuis la chute de leur régime en 2001.
Sa mort est "une étape importante dans notre effort au long cours pour ramener paix et prospérité en Afghanistan", a estimé le président américain dans un communiqué.

 

Pour M. Obama, Mansour était un "dirigeant d'envergure qui participait de façon récurrente à des opérations et des projets pouvant nuire au personnel américain, et qui résistait aux efforts de paix et de réconciliation susceptibles de mettre fin à des décennies de guerre en Afghanistan".
Il était par conséquent "de ma responsabilité en tant que chef des armées de (...) m'assurer qu'on envoie un signal fort aux talibans et aux autres pour dire que nous sommes prêts à protéger les nôtres", a-t-il déclaré à Hanoï devant la presse.
"Les talibans devraient saisir cette opportunité pour suivre la seule véritable voie pour mettre fin à ce conflit: en rejoignant le gouvernement afghan dans un processus de réconciliation", ajoute le communiqué de la Maison Blanche.

Les Etats-Unis, ainsi que la Chine, l'Afghanistan, et le Pakistan, considéré comme parrain historique des talibans, tentent depuis janvier de relancer un dialogue de paix entre Kaboul et les talibans, sans résultats probants à ce stade.

(Lire aussi : Ex-otage des talibans, il raconte la captivité, les tortures et la fuite)


En quête de successeur
Les talibans, à peine confirmée la mort de leur chef, ont indiqué avoir convoqué une choura centrale, c'est-à-dire un conseil suprême, afin de désigner un successeur au mollah Mansour.
La réunion, démarrée dimanche soir, a repris lundi dans un lieu tenu secret en raison des menaces, selon des cadres du mouvement.

L'annonce de la mort du mollah Mansour a "choqué" les dirigeants talibans présents au Pakistan, dont beaucoup ont décidé de faire profil bas où de se réfugier en Afghanistan, a indiqué une source au sein des insurgés à l'AFP.
"La choura se poursuit dans une zone non précisée, ils ne cessent de se déplacer par peur des frappes de drone américaines", a déclaré cette source.


(Lire aussi : Avec moins de troupes en Afghanistan, Washington perd de sa visibilité sur place, affirme un rapport)

 

Violation de souveraineté
Le mollah Mansour a péri samedi lors d'un raid mené les forces spéciales américaines à l'aide de plusieurs drones qui ont touché la voiture dans laquelle il se déplaçait, avec un autre homme, dans la province pakistanaise du Baloutchistan, au sud-ouest du pays. Cette opération est la première frappe américaine connue au Baloutchistan, où est basée la direction des talibans.

Le Pakistan, qui dit abriter les dirigeants insurgés afghans afin de pouvoir exercer une influence sur eux et les convaincre de négocier, a vivement protesté contre cette nouvelle frappe de drone sur son territoire, la qualifiant de "violation" de sa souveraineté.

Dans son communiqué, M. Obama a fait savoir que les forces américaines continueraient d'agir sur le sol pakistanais. "Nous travaillerons sur des objectifs communs avec le Pakistan, où les terroristes menaçant tous nos pays doivent être empêchés de trouver refuge", a-t-il indiqué.

La mort du mollah Mansour porte un coup très rude au mouvement islamiste armé, qui doit faire face à l'éparpillement de ses troupes, dont certaines ont fait défection et rejoint les rangs de la branche locale du groupe Etat islamique (EI).
La frappe pourrait aussi mettre à mal les relations américano-pakistanaises, qui s'étaient réchauffées ces dernières années après la quasi-rupture provoquée par un raid américain ayant tué le chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden dans une ville de garnison pakistanaise en 2011.
Les drones américains ont mené des centaines de frappes au Pakistan, principalement dans les zones tribales frontalière de l'Afghanistan, visant des cadres d'el-Qaëda et des chefs des talibans pakistanais.

 

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