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À La Une - Crash

Des débris de l'avion d'EgyptAir repêchés en mer, le mystère reste entier

Des satellites ont détecté une possible nappe de pétrole "à environ 40 kilomètres" de l'endroit où l'avion a disparu.

Des sièges d'avion et des valises ont été repêchés vendredi au large des côtes égyptiennes au lendemain du crash de l'avion d'EgyptAir Paris-Le Caire qui s'est abîmé en mer dans des circonstances toujours mystérieuses. AFP PHOTO / EGYPTIAN DEFENCE MINISTRY

Des sièges d'avion et des valises ont été repêchés vendredi au large des côtes égyptiennes au lendemain du crash de l'avion d'EgyptAir Paris-Le Caire qui s'est abîmé en mer dans des circonstances toujours mystérieuses. Ces premiers débris de l'Airbus A320 ont été découverts à 290 km au nord d'Alexandrie par les avions et navires déployés par l'armée égyptienne qui a dit poursuivre ses recherches.

Le ministre grec de la Défense Panos Kammenos a précisé qu'un "membre humain, deux sièges et une ou plusieurs valises" avaient été retrouvés. EgyptAir a ensuite annoncé la découverte de "plus de débris, quelques effets personnels des passagers, des membres humains, des valises et des sièges de l'avion."
Des satellites ont détecté une possible nappe de pétrole "à environ 40 kilomètres" de l'endroit où l'avion a disparu, selon l'agence spatiale européenne.

Grâce aux premiers débris, les autorités espèrent comprendre comment le vol MS804 a brusquement disparu des écrans radar alors qu'il survolait, sans problème apparent et dans un ciel clair, la Méditerranée orientale.
C'est une véritable course contre la montre qui est engagée, puisque les boîtes noires peuvent émettre leurs signaux quatre à cinq semaines maximum, selon l'ambassade de France en Egypte.
Un patrouilleur de haute mer envoyé par la France et doté d'équipements utiles pour la recherche des boîtes noires devrait arriver dimanche ou lundi sur la zone du crash, a indiqué un porte-parole de la Marine française.

L'hypothèse d'un attentat est sérieusement envisagée par l'Egypte et des experts en raison de l'absence totale de message de détresse émis par l'équipage avant la chute brutale de l'appareil.
L'avion transportait 66 personnes et parmi les 56 passagers, figuraient 30 Egyptiens et 15 Français, un petit garçon et deux bébés. Leurs proches ont été accueillis dans un hôtel près de l'aéroport du Caire où des responsables d'EgyptAir les ont informés des derniers développements, selon la compagnie.
Installée à la réception, une femme d'une cinquantaine d'années dont la fille se trouvait à bord refuse de perdre espoir. "Ils ne sont pas morts, personne ne sait", lâche-t-elle.

(Repère : Vol EgyptAir : les précédents d'avions disparus)

 

"Toutes les hypothèses"
A Paris, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a déclaré que "toutes les hypothèses sont examinées mais aucune n'est privilégiée, car nous n'avons absolument aucune indication sur les causes".
En l'état, aucun élément tangible ne permet de privilégier la piste d'un accident ou celle d'un acte terroriste.
La disparition de l'avion n'a été revendiquée par aucun groupe jihadiste, comme la branche égyptienne de l'organisation Etat islamique (EI) qui avait rapidement revendiqué l'explosion d'une bombe en plein vol dans un avion de touristes russes au dessus du Sinaï le 31 octobre. Les 224 occupants avaient été tués.
Tout en ne souhaitant "pas tirer de conclusions hâtives", le ministre égyptien de l'Aviation civile Chérif Fathy avait estimé jeudi que "la probabilité" d'une "attaque terroriste" était "plus élevée que celle d'une défaillance technique".

Outre des opérations de recherche avec l'Egypte, la Grèce et d'autres pays, la France a envoyé au Caire trois enquêteurs du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) accompagnés d'un conseiller technique d'Airbus pour participer à l'enquête "de sécurité" sur les causes du crash. Ils rencontraient dans l'après-midi leurs homologues de l'Aviation civile égyptienne.
Pour les experts comme pour le gouvernement égyptien, une explosion à bord semble un scénario très plausible, comme ce fut le cas pour l'avion de touristes russes, qui s'était littéralement désintégré à la même altitude quasiment que celle de l'Airbus Paris-Le Caire quand il a commencé sa chute jeudi.

(Repère : Vol EgyptAir : trois façons de signaler un avion en détresse)

 

Coup dur pour l'Egypte
Le vol MS804 a décollé de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle près de Paris mercredi peu après 23h00 (21h00 GMT) et devait atterrir au Caire jeudi à 03h05 (01h05 GMT).
L'appareil se trouvait à une altitude de 37.000 pieds (plus de 11.200 m) lorsqu'il a soudainement "effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite en chutant de 37.000 à 15.000 pieds" avant de disparaître des radars, selon le ministre grec de la Défense.
Il a disparu des radars grecs à 00H29 GMT alors qu'il venait d'entrer dans l'espace aérien égyptien. Une vingtaine de minutes plus tôt, le pilote n'avait pourtant signalé "aucun problème" aux contrôleurs aériens grecs. Livré à EgyptAir en novembre 2003, cet Airbus A320 avait accumulé 48.000 heures de vol, ce qui est relativement peu, selon le constructeur aéronautique européen.

L'attentat de l'avion de touristes russes avait contribué à faire encore chuter en Egypte la fréquentation touristique, un secteur clé de l'économie du pays, où l'EI continue par ailleurs de multiplier les attaques visant principalement les forces de sécurité.

 

 

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