L'émotion du jour portait un nom en ce mardi 17 mai sur la Croisette. Elle portait le nom de Tramontane, le film du libanais Vatché Boulghourjian qui le présentait dans la cadre de la Semaine de la critique. Entouré de certains de son équipe de tournage, des producteurs de son film et de ses acteurs, notamment Barkat Jabbour et Julia Kassar, le réalisateur a eu droit à une ovation debout de plus de sept minutes. Chose assez rare ici sur la Croisette où le public est assez parcimonieux dans ses éloges. Hier matin, il y avait plus qu'une émotion vive. Plus même que l'empathie portée pour le film du cinéaste libanais. La plupart des spectateurs étaient en larmes. Avec ce premier long métrage sélectionné à la Semaine de la critique et qui concourt également pour la Caméra d'or, le cinéaste a réussi à émouvoir les festivaliers qui ont compris cette histoire de non-voyant en quête d'identité.
L'Office du tourisme du Liban en France, représenté par Serge Akl, avait invité après la projection du film notamment Maya de Freige pour la Fondation Liban Cinéma, Hania Mroué pour l'association Metropolis, Zeina Sfeir pour Beirut DC, Antoine Khalifé pour le Festival de Dubaï, ainsi que des réalisateurs, des producteurs et des membres de la presse libanaise autour d'un déjeuner sur la plage de l'Annexe. Le cinéaste, tout de noir vêtu, après s'être entretenu avec la presse française, a été à nouveau vivement applaudi par ses pairs. Lui-même s'est dit très ému en ce jour. Ému parce que d'abord c'est un honneur pour lui d'être à Cannes mais aussi parce que le public a su comprendre et être sensible à cette histoire d'apparence « libanaise » mais en fait très universelle.
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