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Liban - Présidentielle

Berry n’exclut pas l’élection d’un chef de l’État « par les députés présents »

« En cas de désaccord autour de la loi électorale, on maintiendra le texte actuel. »

Le ministre de l’Intérieur entouré des membres du conseil municipal sortant de Beyrouth. Photo Ani

Les propos du président du Parlement Nabih Berry, hier, sur la présidentielle et la loi électorale ne vont pas manquer de susciter des réactions dans les jours à venir, dans la mesure où ils risquent d'en irriter plus d'un.
S'exprimant devant un groupe de députés, dans le cadre de ses audiences hebdomadaires du mercredi, M. Berry – qui s'est félicité du déroulement de la première phase des municipales – a estimé qu'il est « nécessaire, aujourd'hui plus que jamais, d'élaborer une nouvelle loi électorale pour briser l'immobilisme qui se prolonge ». Selon lui, celle-ci est « la clé pour résoudre nos crises politiques parce qu'elle permet l'organisation des législatives à tout moment ». « Une nouvelle rallonge du mandat de la Chambre est hors de question », a-t-il affirmé avant d'insister sur « la nécessité d'organiser les législatives ». « En cas de désaccord sur une nouvelle formule électorale, les élections peuvent bien être organisées sur la base de la loi actuelle », a poursuivi Nabih Berry à qui les députés attribuent également l'idée suivante : « En cas d'accord sur une nouvelle loi électorale et une réduction du mandat de l'Assemblée, il faut que les députés s'engagent à élire un président. Celui-ci sera élu quel que soit le nombre des parlementaires présents. »
Selon les députés Ayoub Hmayed et Élie Aoun, M. Berry considère que les municipales à Beyrouth « doivent nous pousser à élaborer une nouvelle loi électorale, à réduire le mandat de la Chambre et à organiser les législatives ».
D'aucuns estiment qu'en tenant ce discours, le président de la Chambre a voulu prendre les devants et faire monter les enchères avant que les parties hostiles au renouvellement du mandat de la Chambre ne reviennent sur le sujet, pour dénoncer une schizophrénie officielle qui s'exprime par le fait que les autorités ont argué des conditions de sécurité dans le pays pour justifier une prorogation du mandat parlementaire en 2015, mais n'ont pas hésité à organiser les municipales.
Depuis dimanche d'ailleurs, ce discours a commencé à se tenir et des appels à l'organisation des législatives ont été lancés, ouvrant ainsi la voie à un débat autour des priorités : faut-il commencer par les législatives ou la présidentielle? Pour le 14 Mars, il n'est pas question que les élections parlementaires aient lieu avant que le pays ne se soit doté d'un président. Le chef du courant du Futur, Saad Hariri, l'a affirmé. Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, l'a répété hier aussi dans le discours qu'il a tenu lors de la cérémonie qu'il a organisée au ministère pour rendre hommage à l'ancien conseil municipal de Beyrouth.
L'ancien président Michel Sleiman, qui a tenu hier sa réunion hebdomadaire avec son bloc ministériel, a estimé que l'argument sécuritaire « est tombé avec le premier bulletin déposé dans une urne dimanche ». Selon lui, ce phénomène « commande la mise en place d'un processus qui commencera par l'élection d'un président pour arriver à la mise en place d'un Parlement élu par les voix des électeurs ». « Chaque bulletin qui sera déposé dans une urne est une balle tirée contre la prolongation » du mandat parlementaire, a-t-il dit.

Les propos du président du Parlement Nabih Berry, hier, sur la présidentielle et la loi électorale ne vont pas manquer de susciter des réactions dans les jours à venir, dans la mesure où ils risquent d'en irriter plus d'un.S'exprimant devant un groupe de députés, dans le cadre de ses audiences hebdomadaires du mercredi, M. Berry – qui s'est félicité du déroulement de la...

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