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À La Une - Conflit

Yémen : les belligérants discutent des questions de fond

"Les forces de l'agression entravent les consultations politiques à Koweït (...) en invoquant des prétextes fallacieux, parallèlement à une grave escalade", a accusé le porte-parole des rebelles houthis.

"Nous avons appris que des violations du cessez-le-feu ont été commises ces deux derniers jours, ce qui est inquiétant", a commenté le médiateur de l'Onu Ismaïl Ould Cheikh Ahmed (à d.). AFP / YASSER AL-ZAYYAT

Les parties en conflit au Yémen ont discuté jeudi de questions de fond lors de leurs négociations directes en cours à Koweït pour mettre fin à la guerre qui ravage leur pays depuis plus d'un an, a annoncé le médiateur de l'Onu.

Trois équipes de travail conjointes, formées sous les auspices de l'Onu, ont débattu des moyens de résoudre des questions d'ordre politique et de sécurité ainsi que de la libération des détenus et des prisonniers, a ajouté Ismaïl Ould Cheikh Ahmed lors d'une conférence de presse. Ces équipes de travail comprennent des membres de la délégation du gouvernement et de celle des rebelles chiites houthis et de leurs alliés.
Les négociations sont entrées jeudi dans leur troisième semaine alors que les protagonistes s'accusent mutuellement de ne pas respecter la trêve, constamment violée depuis son entrée en vigueur le 11 avril.

"Nous avons appris que des violations du cessez-le-feu ont été commises ces deux derniers jours, ce qui est inquiétant", a commenté le médiateur de l'Onu, soulignant toutefois que ces violations ne devraient pas affecter les négociations de paix.

Les discussions ont été interrompues dimanche après que la délégation du gouvernement a claqué la porte en accusant les rebelles d'avoir pris la veille la base Al-Amaliqa, située au nord de Sanaa, en violation de la trêve.
Elles ont repris mercredi après la mise en place d'une commission d'enquête sur Al-Amaliqa qui, selon le médiateur, doit soumettre ses conclusions vendredi.

 

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Attaques à Taëz
Le ministre yéménite des Affaires étrangères Abdel Malak al-Mekhlafi, chef de la délégation gouvernementale, a en outre indiqué avoir soumis un projet détaillé pour une levée du siège que les rebelles imposent depuis plusieurs mois à Taëz, ville du sud-ouest du Yémen.

"Nous attendons une position claire de l'émissaire" de l'Onu, a-t-il ajouté sur Twitter, en dénonçant les "attaques contre les civils à Taëz" de la part des rebelles et de leurs alliés, les unités de l'armée restées fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh. Il a prévenu que ces attaques auraient "de graves conséquences sur le processus de paix" si la communauté internationale n'assumait pas ses engagements.
Le ministre a estimé que la poursuite des bombardements contre Taëz et Baïda (centre) était la réponse des rebelles à une proposition de l'Onu mercredi sur la restitution des armes lourdes et le retrait des villes et des zones qu'ils contrôlent depuis 2014.

Le porte-parole des rebelles, Mohammed Abdessalam, a rejeté sur le gouvernement la responsabilité de la poursuite des combats. "Les forces de l'agression entravent les consultations politiques à Koweït (...) en invoquant des prétextes fallacieux, parallèlement à une grave escalade" militaire sur plusieurs lignes de front, y compris dans la région de Taëz, a-t-il accusé sur Twitter.

Les négociations difficiles visent à mettre fin à un conflit qui a fait depuis plus d'un an 6.400 morts, 30.500 blessés et 2,8 millions de déplacés dans ce pays pauvre de la péninsule arabique, selon des estimations de l'Onu.

 

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