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Économie - Arabie saoudite

Riyad veut régler la question des salaires impayés chez Binladen Group

Le ministre du Travail saoudien a assuré que la « priorité » de son ministère était de faire en sorte que les salaires soient payés...

Le ministre saoudien du Travail s'est déclaré hier convaincu du prochain règlement de la question des salaires de milliers de travailleurs licenciés du géant de la construction Binladen Group.
« La compagnie a promis de résoudre tous les problèmes liés aux salaires (...) et je pense que ce sera réglé », a déclaré le ministre Moufarrej al-Haqbani en marge de la conférence Euromoney Saudi Arabia.
Selon des médias saoudiens, le groupe a licencié, jusqu'à dimanche, 77 000 ouvriers étrangers qui ont reçu « leurs visas de sortie » d'Arabie saoudite, a indiqué un responsable non identifié cité par le quotidien al-Watan. Ce chiffre n'a pas été confirmé par le ministre du Travail ni par la compagnie. Cette vague de licenciements pourrait toucher aussi quelque « 12 000 des 17 000 Saoudiens employés comme responsables, ingénieurs, agents administratifs ou contrôleurs » par le groupe, a ajouté le responsable anonyme. Il a précisé que la société employait au total quelque 200 000 travailleurs étrangers dans le royaume saoudien, notamment des Égyptiens.
M. Haqbani a toutefois assuré que la « priorité » de son ministère était de faire en sorte que les salaires soient payés. La question des licenciements ne sera pas négligée, « même si les travailleurs (licenciés) quittent le pays », a-t-il ajouté. Vendredi, al-Watan écrivait que 50 000 travailleurs refusaient de quitter le pays car leurs salaires n'étaient pas payés depuis plus de quatre mois.
Toujours selon la source anonyme d'al-Watan, la masse salariale du groupe avoisinerait les 2 milliards de riyals (533 millions de dollars), et les projets du groupe en Arabie saoudite et à l'étranger sont estimés à 136 milliards de riyals (36 milliards de dollars).

Incertitudes et difficultés
Après des décennies de croissance nourrie par de juteux contrats publics, Binladen Group est confronté, comme de nombreuses entreprises saoudiennes, aux difficultés de l'économie du royaume wahhabite, alors que l'État se serre la ceinture en raison de l'effondrement des prix du pétrole.
Des concurrents directs de Binladen Group dans l'industrie du BTP, comme el-Seif et Saudi Oger (propriété de l'ex-Premier ministre Saad Hariri), ont également subi les conséquences du ralentissement de l'économie saoudienne. Selon la presse libanaise, Saudi Oger, qui emploie un peu moins de 40 000 personnes dont plusieurs milliers de Libanais, aurait également commencé à licencier un nombre élevé de salariés. Selon les sources, ces chiffres oscilleraient entre plusieurs centaines et plusieurs milliers de personnes. L'entreprise n'a pas confirmé ces rumeurs, bien qu'elle ait admis des retards de salaires de plusieurs mois.
En outre, Binladen Group, chargé notamment de travaux d'agrandissement des lieux saints, s'est retrouvé dans la ligne de mire des autorités après l'effondrement d'une grue en septembre 2015 sur l'enceinte de la Grande Mosquée de La Mecque qui avait coûté la vie à 109 personnes. Le roi Salmane avait alors décidé d'écarter l'entreprise de nouveaux appels d'offres, ouvrant pour elle une période d'incertitudes et de difficultés.

Le ministre saoudien du Travail s'est déclaré hier convaincu du prochain règlement de la question des salaires de milliers de travailleurs licenciés du géant de la construction Binladen Group.« La compagnie a promis de résoudre tous les problèmes liés aux salaires (...) et je pense que ce sera réglé », a déclaré le ministre Moufarrej al-Haqbani en marge de la...

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