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Culture - Théâtre

L’amour est-il un triangle équilatéral ou isocèle ?

Sur un air de vaudeville et surtout avec un texte très actuel, Tristan Petitgirard revisite, avec « Rupture à domicile », la comédie romantique. Avec éclat. De rires et d'émotion.

Jouons aux jeux de l’amour et de l’humour. Photo Marwan Assaf

Laissez de côté tout préjugé, toute idée préconçue, tous les péjoratifs qu'inspire la seule idée de comédie vaudevillesque pour pouvoir savourer Rupture à domicile qui a tout, certes, d'un « gros » vaudeville mais qui, en fait, va bien au-delà de cela. Il a suffi à Tristan Petitgirard, comédien, scénariste et metteur en scène, de bien doser l'amour et l'humour afin que le cocktail soit délicieux et qu'il se laisse savourer sans modération.

 

(Pour mémoire : Mignonne, allons voir si la rose...)

 

Dans les coulisses de l'histoire
D'abord, le sujet. Hors du commun et original. Il s'agit d'un monsieur qui a créé une agence pour aider les hommes qui ont l'intention de larguer leur petite amie, mais qui n'osent pas le faire, à les libérer de leur bien-aimée (mais, pardi ! Comment n'y avait-on pensé auparavant ?). Une formule à la carte, avec force options bien sûr, qui satisferait plus le bourreau que la victime. C'est Éric (Olivier Sitruk), tout vêtu de noir et ayant, semble-t-il, une ombre au tableau de son passé, qui a créé cette boîte de services à domicile et qui se charge d'accomplir la mission sans pour autant que le commanditaire ne le connaisse personnellement. En arrivant à la maison de la jeune énamourée qui attend son copain de pied ferme, un verre à la main et la chemise légèrement déboutonnée, une énorme surprise l'attend. Des quiproquos, des retournements de situation mais pas de portes qui claquent. Bien au contraire, les portes ne s'ouvrent que pour aborder une nouvelle action et sauter dans l'inconnu. Tout est imprévisible dans Rupture à domicile qui a été nominé aux Molières 2015 et qui fête sa 200e représentation ici même sur les planches du Monnot le 22 avril.

 

Dans les coulisses du texte
Les répliques font ricochet. Elles sont envoyées et renvoyées avec légèreté mais dans une dynamique rapide qui n'ennuie jamais. Aussitôt le dialogue initié, le spectateur pénètre dans l'action qui ne lâche pas le spectateur une seconde. Pris en sandwich dans ce ping-pong infatigable, ce spectateur est témoin. Car la pièce qui se joue sur scène est l'histoire de tout couple. Une histoire d'amour et de désamour, d'union et de désunion, de craintes et d'hésitation, de mensonges blancs et « noirs », voire très noirs. Le spectateur ne finit-il pas par rire de lui-même ? Le « duo » dans une relation conjugale ne conduit-il pas, comme nous le montre si bien Petitgirard, à la dualité, ou encore au duel ?

 

Dans les coulisses des comédiens
Troisième axe de la comédie et non des moindres : une distribution très réussie. Un trio de comédiens qui se partagent les tâches avec subtilité et respect du rôle. Personnage à la fois cynique mais sensible pour Olivier Sitruk, alias Éric ;
réfléchi et superficiel pour Benoît Solès qui campe un Hyppolite déjanté, pusillanime (car il en faut pour charger quelqu'un de rompre avec un être cher) ; et enfin Anne Plantey (Gaëlle), boule de feu et d'énergie qui arbitre les échanges avec virtuosité.
Ces trois axes sur lesquels s'est appuyé Tristan Petitgirard rendent cette comédie irrésistible.

*Au Monnot ce soir, ainsi que samedi et dimanche à 20h30.

 

 

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A QUAND UN THEATRE SUR LES COULISSES DU LIBAN ET LES ACHEVEMENTS D,ALI BABA ET DE SES SIMSOMITES ABRUTIS ?

LA LIBRE EXPRESSION

07 h 36, le 22 avril 2016

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Commentaires (1)

  • A QUAND UN THEATRE SUR LES COULISSES DU LIBAN ET LES ACHEVEMENTS D,ALI BABA ET DE SES SIMSOMITES ABRUTIS ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 36, le 22 avril 2016

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