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Culture - Théâtre

Lorsque l’acteur devient musicien, archet et instrument

« Rupture à domicile », qui se joue à Beyrouth durant 4 jours, est plus une comédie romantique que de boulevard. Interrogé à propos de la pièce, Olivier Sitruk, l'un des trois comédiens, a évoqué aussi son parcours.

Olivier Sitruk est un « spécialiste de la rupture » dans une pièce qui surfe entre rire et émotion.

Rompre n'est jamais facile... Alors pourquoi ne pas payer quelqu'un pour annoncer la mauvaise nouvelle? Tel est le sujet de Rupture à domicile, pièce française qui se joue à Beyrouth durant 4 jours (au Monnot) et qui fêtera ici sa 200e représentation. Mise en scène par Tristan Petitgirard, nommé aux Molières 2015 dans la catégorie meilleur auteur francophone vivant, le texte a été lauréat du prix «Nouvel auteur» 2013 de la Fondation Bajen. Cette comédie romantique très moderne est interprétée par un trio d'acteurs, Olivier Sitruk, Anne Plantey et Benoît Soles, qui surfent entre rire et émotion.

Olivier Sitruk, né à Nice, se destinait à être archéologue ou même reporter, mais c'est le théâtre qui le rattrape vite. Difficile pour quelqu'un qui n'est pas issu d'une famille d'artistes de faire ses armes dans ce milieu. C'est donc à force de cours de théâtre et de persévérance qu'il parviendra un jour à décrocher la nomination au césar du meilleur espoir masculin dans les années 1990.

« Un peu à droite, un peu à gauche »

Peu importe à Olivier Sitruck s'il alterne les rôles au cinéma, à la télévision et au théâtre. L'essentiel pour lui est de raconter des histoires et de les raconter à sa façon. «Je fais mon métier en me servant de différents supports, dit-il. Comme un cuisinier qui réalise différents plats et à qui il arrive même de concocter des plats de supermarché.» Ainsi, après Le grand rôle (2003) et Avant qu'il ne soit trop tard (2005), ou Jeff et Léo, flics et jumeaux (2005), et actuellement Instinct, Sitruk renoue avec le théâtre car il trouve qu'il y a encore beaucoup à explorer dans ce domaine.

«J'aime bien la succession des rôles, poursuit Olivier Sitruk. Même si on a une personnalité dont on ne peut échapper, il ne faut pas que le costume soit étriqué. Il est intéressant de tirer un peu à gauche, un peu à droite, pour élargir la palette d'action. C'est ainsi que l'acteur peut être à la fois musicien, archet et instrument. Je me sers donc de moi-même pour mâtiner le personnage d'une teinte différente. On ne s'arrête jamais de se connaître, et les rôles et les expériences nous apprennent à le faire.»

«J'ai souvent joué des rôles dramatiques ou sérieux. Dans Rupture à domicile, j'ai changé de registre et j'ai réalisé – à ma grande surprise, voire à ma grande joie – que je pouvais faire rire. En effet, pour susciter l'émotion, il suffit d'appuyer sur le bon bouton. Quant au rire, il ne s'agit pas uniquement de l'interprétation, mais de la bonne phrase, au moment et au lieu qu'il faut.»

Rupture à domicile promet cette bonne phrase et un rire assuré.

*Au Monnot, du 20 au 24 avril. Billets en vente à la librairie Antoine. Les recettes de la première sont au profit de l'association Majal.


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