Photo Lucy Nicholson/Reuters
La paranoïa provoquée par une recrudescence des attentats terroristes menés par des jihadistes islamistes, notamment en Europe, se poursuit outre Atlantique. Le dernier à en faire frais est un étudiant irakien de 26 ans à la prestigieuse Université de Berkeley, en Californie, réfugié aux États-Unis depuis six ans.
Le 6 avril, Khairuldeen Makhzoomi est forcé de débarquer d'un avion de la compagnie américaine Southwest. La cause ? Avoir prononcé le mot "Inchallah" lors d'une conversation téléphonique, peu avant le décollage, rapportait le Washington Post le 18 avril. L'expression, qui veut dire "Si Dieu le veut" en arabe, était suffisante pour provoquer la panique d'une passagère.
"M. Makhzoomi venait juste de prendre place dans son siège lorsqu'il a sorti son téléphone pour contacter son oncle à Bagdad", raconte le journal. "Le jeune homme, qui parlait en arabe avec son interlocuteur, a remarqué une passagère qui le fixait du regard. Gêné, il mit fin à la discussion en disant : +Inchallah, je t'appelle une fois l'avion posé+. M. Makhzoomi a alors raccroché, mais a remarqué que la femme s'est levée et s'est dirigée vers la cockpit", poursuit le Washington Post.
C'est alors que le jeune Irakien se dit : "J'espère qu'elle n'est pas allée me signaler". Ses craintes seront justifiées. Peu de temps après, un employé de la compagnie aérienne lui dit : "Monsieur, vous devez quitter l'avion immédiatement". Trois policiers attendaient déjà l'étudiant sur le tarmac. L'employé, d'origine arabe également, a demandé à Khairuldeen Makhzoomi : "Pourquoi avez-vous parlé en arabe à bord de l'appareil ? C'est dangereux, vous êtes au courant de l'atmosphère qui règne dans le périmètre de l'aéroport, vous êtes conscient de ce qui se passe dans le pays".
Le jeune Irakien, mal à l'aise, a présenté ses excuses. Mais face au ton accusatoire et insistant de l'employé, M. Makhzoomi lui a lancé : "Voilà ce qu'a fait l'islamophobie".
Le passager subira un interrogatoire de la part des autorités, avant d'être relâché. Remboursé par Southwest, il n'a pas été autorisé à embarquer à nouveau à bord de l'un des avions de la compagnie.
Cet incident n'est pas le premier du genre. En décembre dernier, les autorités américaines avaient refusé sans explication l'embarquement à Londres d'une famille musulmane sur un vol à destination des États-Unis où elle avait prévu des vacances à Disneyland.
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La paranoïa provoquée par une recrudescence des attentats terroristes menés par des jihadistes islamistes, notamment en Europe, se poursuit outre Atlantique. Le dernier à en faire frais est un étudiant irakien de 26 ans à la prestigieuse Université de Berkeley, en Californie, réfugié aux États-Unis depuis six ans.
Le 6 avril, Khairuldeen Makhzoomi est forcé de débarquer d'un avion...
commentaires (7)
C,EST IDIOT... MAIS C,EST EN MEME TEMPS LA SECURITE DE TOUS LES PASSAGERS QUI EST EN JEU ET PEUT-ETRE POUSSEE A L,EXTREME... JE NE CROIS PAS QU,IL AIT DIT SEULEMENT INCHALLH... ET A QUI L,A-T-IL DIT EN ARABE ET POURQUOI ? NE MINIMISONS PAS TROP LES CHOSES...
LA LIBRE EXPRESSION
15 h 42, le 20 avril 2016