Conseil des ministres : Salam se chargera du dossier du département de la Sécurité de l'Etat

Le gouvernement libanais, qui s'est réuni lundi durant plusieurs heures en Conseil des ministres, a décidé de charger le Premier ministre, Tammam Salam, du suivi de l'épineux dossier du département de la Sécurité de l'Etat, a rapporté le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, à l'issue de la réunion.

"Suite à de longues discussions portant sur le dossier relatif au département de la Sécurité de l'Etat, le président Salam se chargera du suivi de la question en respect des lois en vigueur, afin d'aboutir à la solution souhaitée", a affirmé M. Jreige.

Le service de la Sécurité de l'Etat subit depuis plusieurs mois un blocage de fonds. Le Premier ministre (dont répond ce service en l'absence d'un président) ainsi que le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, exigent que chaque demande de déblocage de fonds qui leur est soumise par le directeur de la Sécurité de l'État soit contresignée par son second. La question de la répartition des prérogatives entre le directeur et le vice-directeur, telle que prévue par la loi, n'avait jamais posé problème. Les tiraillements entre le responsable (grec-catholique) et le sous-responsable (chiite) ont fini par prendre une tournure confessionnelle.

Par ailleurs, M. Jreige a rapporté qu'une délégation conjointe du ministère de l'Information et celui des Télécoms se réunira avec l'opérateur satellitaire égyptien NileSat pour essayer d'obtenir un accord permettant son émission à nouveau à partir de la station de Jouret el-Ballout (caza du Metn).

NileSat avait décidé récemment d'interrompre la diffusion de la chaîne de télévision du Hezbollah, al-Manar. Sa décision était intervenue sur fond de tensions croissantes entre l'Iran chiite, soutien du Hezbollah, et l'Arabie saoudite sunnite. NileSat avait également informé l'Etat libanais de sa volonté d'arrêter son émission à partir de la station de Jouret el-Ballout, prétextant l'expiration de son contrat.