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L'Onu craint que la crise politique détourne l'Irak de la guerre contre l'EI

L'Onu a appelé vendredi les responsables politiques irakiens à mettre fin à la crise politique qui retarde la formation d'un nouveau gouvernement de technocrates et menace d'affaiblir le pays dans sa guerre contre le groupe Etat islamique (EI).

"La seule partie qui bénéficie des divisions politiques, du chaos ainsi que de la faiblesse de l'Etat et de ses institutions, c'est Daech (acronyme en arabe de l'EI). Nous ne devons pas permettre que cela arrive", a soutenu dans un communiqué le représentant de l'Onu en Irak, Gyorgy Busztin.

Alors que les forces irakiennes poursuivent leur offensive contre l'EI, qui s'est emparé de vastes territoires au nord et à l'ouest de Bagdad en 2014, les Etats-Unis ont également exprimé leur inquiétude de voir les querelles politiques prendre le pas sur la lutte contre les jihadistes.

Jeudi, au lieu de s'exprimer sur la liste des ministres du nouveau gouvernement proposé par le Premier ministre irakien Haider al-Abadi pour mener des réformes anticorruption, les députés ont voté pour la destitution du président du Parlement, Salim al-Joubouri, et de ses deux adjoints.

"Les responsables politiques irakiens doivent placer l'intérêt national au dessus de toute autre considération et travailler sans relâche pour que le processus politique apporte des solutions qui sortiront l'Irak de cette crise et renforceront l'Etat et ses institutions. C'est seulement par l'unité que l'Irak vaincra", a-t-il estimé M. Busztin.

M. Abadi tente de former un nouveau gouvernement de technocrates afin de mener des réformes pour enrayer la corruption mais se heurte à une farouche résistance des formations politiques --y compris de son camp chiite--.
Les partis s'inquiètent de perdre les privilèges dont ils bénéficient grâce aux postes de ministres dont leurs membres disposent.

Depuis des années, les ministères sont en effet répartis entre les principaux partis qui les dirigent comme leurs propres fiefs.

Le Premier ministre avait présenté le 31 mars au Parlement une liste de 13 candidats qui avait été rejetée.
Les puissants blocs politiques ont par la suite proposé leurs propres candidats, remplaçant sur une nouvelle liste la plupart des noms suggérés par M. Abadi.

Même si la liste proposée par M. Abadi est acceptée, les analystes estiment que les ministres technocrates auront une tâche ardue pour mener les réformes. La formation d'un gouvernement stable est cruciale aux yeux d'une partie de la communauté internationale qui soutient l'Irak dans sa lutte pour reprendre les territoires aux mains de l'EI.

L'Onu a appelé vendredi les responsables politiques irakiens à mettre fin à la crise politique qui retarde la formation d'un nouveau gouvernement de technocrates et menace d'affaiblir le pays dans sa guerre contre le groupe Etat islamique (EI).
"La seule partie qui bénéficie des divisions politiques, du chaos ainsi que de la faiblesse de l'Etat et de ses institutions, c'est Daech (acronyme...