Le président russe, Vladimir Poutine, a reconnu jeudi que les informations des "Panama papers", qui mettent en cause ses proches, étaient vraies, mais a assuré qu'elles ne révélaient rien d'illégal, accusant les États-Unis de se trouver derrière ces "provocations".
"Aussi étrange que cela puisse paraître, ces informations sont fiables. Mais on a l'impression qu'elles viennent non pas de journalistes mais plutôt de juristes", a déclaré le chef de l'État au cours d'une séance télévisée de questions-réponses avec des Russes. "Concrètement, elles n'accusent personne de rien", a-t-il poursuivi. Selon lui, l'enquête journalistique, qui lève le voile sur un système d'évasion fiscale impliquant de hauts responsables politiques et économiques dans le monde entier, vise à "semer le trouble" concernant les activités de ses "amis" en suggérant que les fonds sont destinés à "des responsables, y compris au président".
Selon le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), qui se fonde sur des documents du cabinet panaméen Mossack Fonseca, des proches de Vladimir Poutine, et en premier lieu le violoncelliste Sergueï Roldouguine, ont dissimulé à l'étranger jusqu'à deux milliards de dollars (1,75 milliard d'euros), notamment dans des banques.
"Qui se livre à ces provocations? nous savons qu'il s'agit là d'employés d'organisations officielles américaines", a déclaré M. Poutine. Le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung (SZ), à l'origine du scandale, "appartient à une holding de médias, qui appartient à l'établissement financier américain Goldman Sachs", a-t-il affirmé, ajoutant qu'il fallait s'attendre à la multiplication de telles attaques à l'approche des élections législatives russes, en septembre.
Sur Twitter, le chef du service économique du journal allemand Ulrich Schaefer a démenti tout lien avec la puissante banque américaine: "SZ n'appartient pas à Goldman Sachs", a-t-il écrit.
Vladimir Poutine a de nouveau défendu le musicien Sergueï Roldouguine, accusé d'être au cœur des montages financiers de proches du Kremlin. Selon lui, le violoncelliste a "dépensé tout l'argent qu'il a gagné pour acheter des instruments de musique", en particulier deux violons et deux violoncelles, des "objets uniques".
M. Roldouguine, ami de Vladimir Poutine depuis les années 1970, "n'a plus rien". "Il a dépensé plus d'argent pour ces instruments qu'il n'en avait", a assuré le chef de l’État. "Il est endetté auprès des fonds par lesquels il les achetés".
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commentaires (3)
JE REPETE QUE SEULES DES TETES OCCIDENTALES TOMBERONT... CEUX QUI CRIENT CONTRE CES SOCIETES PANAMIENNES OFF-SHORE POURQUOI ILS LES INVITAIENT A VENIR S,INSTALLER CHEZ EUX DEPUIS DES DECENNIES ? C,EST QUE CES ETATS SONT TOUT AUSSI COMPLICES... ET LA MAJORITE DE CES COMPANIES SONT LEGALES SUTOUT CELLES DES NAVIRES ET DES AVIONS CAR ELLES PAYENT DES TAXES ANNUELLES SUR LES TONNAGES DES BATEAUX ET LES AVIONS SUR LEUR CAPACITE JE CROIS S,ILS GAGNENT OU S,ILS PERDENT MEME...
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 09, le 15 avril 2016