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Moyen Orient et Monde - Transition

Rome met fin à l’isolement de la Libye

Poignée de main entre le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni et le chef du gouvernement libyen d’union nationale, Fayez el-Sarraj. AFP

Le chef de la diplomatie italienne Paolo Gentiloni s'est rendu hier en Libye, pour une visite surprise, afin d'apporter son soutien au gouvernement d'union nationale en quête d'aide internationale pour sortir le pays du chaos.
M. Gentiloni, premier haut responsable occidental à se rendre en Libye depuis les violences de l'été 2014, est resté trois heures dans la capitale libyenne, où il a été reçu par le chef du gouvernement d'union nationale, Fayez el-Sarraj. « L'Italie soutient le gouvernement d'union nationale et son conseil présidentiel parce que cela préparera le terrain à la stabilisation de la Libye », a déclaré le ministre italien. M. Gentiloni a aussi réaffirmé que l'Italie était prête à « coopérer » avec Tripoli dans la lutte contre la menace jihadiste, même si, a-t-il insisté, « cette mission est d'abord celle des Libyens et du gouvernement d'union ». La communauté internationale s'alarme en effet de la montée en puissance du groupe État islamique (EI) qui s'est implanté dans la ville côtière de Syrte. Certains pays, dont l'Italie, se sont déclarés prêts à participer à une opération militaire internationale antijihadiste sur le modèle de celles engagées en Syrie et en Irak. « Si et lorsque les autorités libyennes demanderont une aide internationale pour la sécurité, la question serait étudiée et débattue au Conseil de sécurité de l'Onu », a soutenu M. Gentiloni.
À ce propos, M. Sarraj a indiqué que, pour lutter contre le terrorisme, son gouvernement demanderait à la communauté internationale « l'aide et la coopération qui puissent lui assurer la sauvegarde de la souveraineté nationale et non une intervention pour le combattre ». Il a dit en outre souhaiter « le développement de la coopération et un appui nécessaire au gouvernement d'union nationale, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, l'immigration clandestine, la surveillance et la sécurisation des frontières », selon sa page Facebook. Hier encore, les gardes-côtes libyens ont ainsi intercepté six canots transportant 649 migrants clandestins et les ont remis aux autorités de Tripoli, selon le porte-parole de la marine. M. Sarraj a encore appelé au « retour des missions diplomatiques à Tripoli le plus tôt possible et la reprise des liaisons aériennes directes » avec l'Italie.
Plus tôt hier, une cinquantaine de pays et d'organisations internationales s'étaient réunis à Tunis pour coordonner le « soutien international » à la Libye. Coprésidée par l'Onu et la Grande-Bretagne, cette conférence a donné l'occasion aux représentants du gouvernement d'union de communiquer leurs priorités en matière de redressement économique.
De son côté, le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale tiendra lundi prochain un vote de confiance sur le gouvernement d'union nationale soutenu par l'Onu qui s'est récemment installé à Tripoli, ont affirmé hier deux députés.
(Source : AFP)

Le chef de la diplomatie italienne Paolo Gentiloni s'est rendu hier en Libye, pour une visite surprise, afin d'apporter son soutien au gouvernement d'union nationale en quête d'aide internationale pour sortir le pays du chaos.M. Gentiloni, premier haut responsable occidental à se rendre en Libye depuis les violences de l'été 2014, est resté trois heures dans la capitale libyenne, où il a...
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