Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Équipements de l'AIB : le gouvernement approuve la mise en place d'un appel d'offres

Le dossier du département de la Sécurité de l'Etat, qui n'a pas été abordé mardi, sera en tête de l'ordre du jour du prochain Conseil des ministres, assure Jreige.

Le gouvernement libanais réuni en Conseil des ministres, le 12 avril 2016, au Grand sérail à Beyrouth. Photo Ani

Le gouvernement libanais, réuni en Conseil des ministres mardi au Grand sérail, a finalement approuvé la mise en place d'un appel d'offres concernant l'installation et la réhabilitation des équipements devant assurer une plus grande sécurité à l'aéroport international de Beyrouth. Le dossier avait provoqué une vive tension au sein de la classe politique ces derniers jours, plusieurs ministres craignant l'approbation dans l'urgence de contrats de gré à gré.

Par ailleurs, l'autre dossier brûlant, celui du département de la Sécurité de l'Etat, n'a pas été étudié durant la séance. Les ministres réunis se sont accordés à le placer en tête de l'ordre du jour de la prochaine réunion du gouvernement, prévue lundi prochain, a affirmé le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, à l'issue du Conseil.

 

(Pour mémoire : L'aéroport de Beyrouth est « sûr », mais des travaux sont nécessaires, affirme Zeaïter)

 

"Renforcement des mesures de sécurité"

"Le Conseil des ministres a approuvé le rapport technique de la commission chargée par le gouvernement de plancher sur le renforcement des mesures de sécurité à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB), a déclaré M. Jreige. Le gouvernement a également chargé le ministère des Travaux publics et des Transports de lancer un appel d'offres suivant les critères formulés par la commission en question", a-t-il ajouté.

L'AIB a récemment fait l'objet d'une polémique sur de possibles failles sécuritaires dans son dispositif, ce que les ministres libanais concernés n'ont pas nié. Le ministre des Travaux publics et du Transport, Ghazi Zoaïter, avait ainsi affirmé fin mars qu'il faudrait 1,4 million de dollars "pour la mise en place de (nouvelles) mesures de sécurité nécessaires à l'aéroport", déplorant "un manque de ressources".

Peu avant le début du Conseil, mardi, le ministre de la Santé Waël Bou Faour avait fait état de mises en garde internationales sur les conséquences d'une éventuelle suspension des vols à l'AIB.

 

(Pour mémoire : Département de la Sécurité de l'État : les ministres chrétiens déterminés à aller jusqu'au bout)

 

"Pas de solution sans égalité entre les différents services de sécurité"

Concernant le dossier du département de la Sécurité de l'Etat, la question n'a pas été mentionnée dans le communiqué final. Mais interrogé par les journalistes à propos du sujet, le ministre de l'Information a assuré que "le dossier sera en tête de l'ordre du jour du prochain Conseil des ministres", prévu lundi 18 avril.

La question du département  de la Sécurité de l'Etat a également été au centre d'une polémique ces derniers jours. Ce département subit depuis plusieurs mois un blocage de fonds. Le Premier ministre Tammam Salam (dont répond ce service en l'absence d'un président) ainsi que le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, exigent que chaque demande de déblocage de fonds qui leur est soumise par le directeur de la Sécurité de l'État soit contresignée par son second. La question de la répartition des prérogatives entre le directeur et le vice-directeur, telle que prévue par la loi, n'avait jamais posé problème. Les tiraillements entre le responsable (grec-catholique) et le sous-responsable (chiite) ont fini par prendre une tournure confessionnelle.

Commentant la question, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a martelé qu'"il n'y aura pas de solution sans égalité entre les différents services de sécurité". Le ministre de l'Economie, Alain Hakim, a pour sa part fait savoir que "tous les dossiers relatifs aux institutions militaires et sécuritaires seront suspendus en attendant de régler la question du département de la Sécurité de l'Etat".

 

(Lire aussi : Pharaon à « L'OLJ » : La question de l'abolition de la Sécurité de l'État ne se pose pas)

 

Sur un autre plan, M. Jreige a fait savoir que le gouvernement a approuvé le renouvellement pour une durée de cinq ans de la licence accordée à l'opérateur satellitaire égyptien NileSat pour son émission à partir de la station de Jouret el-Ballout (caza du Metn). Celui-ci avait décidé mercredi dernier d'interrompre la diffusion de la chaîne de télévision du Hezbollah, al-Manar. Sa décision était intervenue mercredi sur fond de tensions croissantes entre l'Iran chiite, soutien du Hezbollah, et l'Arabie saoudite sunnite. NileSat avait également informé l'Etat libanais de sa volonté d'arrêter son émission à partir de la station de Jouret el-Ballout, prétextant l'expiration de son contrat.

 

Enfin, le Conseil des ministres a demandé à la justice de suivre l'affaire des réseaux illégaux d'internet et celle des réseaux de prostitution et de trafic d'êtres humains et de punir les personnes impliquées dans ces affaires. Le scandale des réseaux web illégaux au Liban a éclaté il y a quelques semaines. Ces réseaux, présumés liés à Israël selon le ministre des Télécoms, Boutros Harb, distribuaient, entre autres, leurs services à des administrations publiques libanaises, notamment des services de sécurité. Ils s'étendaient de Denniyé (Liban-nord) à Zaarour (Metn), en passant par Faqra et Ouyoun el-Simane (Kesrouan).

Pour ce qui est des réseaux de prostitution et de trafic humain, deux ont été démantelés la semaine dernière, l'un à Khaldé, au sud de Beyrouth, et l'autre à Jounieh où soixante-quinze femmes, forcées d'avoir des relations sexuelles, enfermées et maltraitées, avaient été libérées par les autorités. Mardi, plusieurs cabarets illégaux  à Maameltein ont été mis sous scellés.

 

Pour mémoire
Machnouk demande de retirer les propos confessionnels du compte rendu du Conseil des ministres

Le gouvernement libanais, réuni en Conseil des ministres mardi au Grand sérail, a finalement approuvé la mise en place d'un appel d'offres concernant l'installation et la réhabilitation des équipements devant assurer une plus grande sécurité à l'aéroport international de Beyrouth. Le dossier avait provoqué une vive tension au sein de la classe politique ces derniers jours, plusieurs...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut