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À La Une - liban

Le débat sur le département de la Sécurité de l'État fait voler le Conseil des ministres en éclats

Une prochaine séance est prévue mardi prochain.

Les ministres libanais réunis jeudi 7 avril 2016 au Grand Sérail. Photo Dalati et Nohra.

Les ministres libanais étaient réunis jeudi matin au Grand sérail pour débattre de nombre de dossiers épineux, dont notamment ceux de la direction générale du département de la Sécurité de l'État, des équipements de l'AIB, des réseaux Internet illégaux et de la décision de la compagnie satellite égyptienne Nilesat d'arrêter son émission à partir de la station de Jouret el-Ballout (caza du Metn). Mais après plus d'une heure de débat houleux sur la question de la direction générale du département de la Sécurité de l'État, tous les dossiers ont été remis au prochain Conseil des ministres prévu mardi.

"Le débat a duré plus d'une heure et n'a pas abouti", a déclaré le ministre de l'Information Ramzi Jreige à l'issue du Conseil des ministres. "Le chef du gouvernement Tammam Salam a décidé que le débat se poursuivra lors de la prochaine séance, le 12 avril", a-t-il poursuivi.

Le fonctionnement du département de la Sécurité de l'État est perturbé depuis quelques mois en raison d'une décision du ministre des Finances de soumettre toute décision émanant du directeur général de ce service, le général Georges Karaa, grec-catholique, au contreseing du directeur adjoint de ce service, Mohammad Toufayli, de confession chiite.

A l'issue de la séance, le ministre de l'Industrie Hussein Hajj Hassan a indiqué que "le débat s'est arrêté autour du département de la Sécurité de l'État sans qu'aucune décision ne soit prise et chacun est resté sur sa position". "L'État est embourbé dans le dossier de la sécurité de l'État", a résumé le ministre de la Santé Waël Bou Faour.
"Nous allions résoudre le problème du département de la Sécurité de l'État et l'État s'est enlisé", a abondé dans le même sens le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil.

"Il semble que la confession du département de la Sécurité de l'État est plus importante que le travail du gouvernement, que la sécurité de l'aéroport, que les Forces de sécurité intérieure et que la Sûreté générale", a accusé le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk. "Ils ne veulent pas résoudre le problème du département de la Sécurité de l'État, mais ils veulent en finir avec ce service", a de son côté lancé M. Bassil. Même son de cloche de la part du ministre de l'Éducation Elias Bou Saab : "Le département de la Sécurité de l'État est de la même importance que les autres appareils sécuritaires. Qui a pris la décision de le boycotter?".
"Le département de la Sécurité de l'État est une question politico-militaire qui a pris une tournure confessionnelle", a de son côté souligné le ministre de la Culture Rony Arayji.

Plus tard, le ministre de l'Intérieur a demandé que certains propos qu'il a lui-même qualifiés de "confessionnels" soient retirés du compte-rendu de la séance du Conseil des ministres. "J'ai demandé à ce que les propos confessionnels soient retirés du compte-rendu", a déclaré M. Machnouk, indiquant avoir demandé au ministre des Affaires étrangères de "cesser de diffamer les Forces de sécurité intérieure".

 

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Les ministres libanais étaient réunis jeudi matin au Grand sérail pour débattre de nombre de dossiers épineux, dont notamment ceux de la direction générale du département de la Sécurité de l'État, des équipements de l'AIB, des réseaux Internet illégaux et de la décision de la compagnie satellite égyptienne Nilesat d'arrêter son émission à partir de la station de...

commentaires (8)

Tant mieux ! Khâââï ! Qu'on en finisse, enfin, avec cette marelle ministérielle.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

16 h 24, le 09 avril 2016

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Commentaires (8)

  • Tant mieux ! Khâââï ! Qu'on en finisse, enfin, avec cette marelle ministérielle.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 24, le 09 avril 2016

  • CORRECTION DU DERNIER VERS : JURENT, MAIS UN PEU TARD, QU,ON NE LES Y PRENDRONT PLUS ! MERCI.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 02, le 08 avril 2016

  • ET... AFFAIRE -GOUPILIOTE- SANS DOUTE... APPRENEZ QUE TOUT FLATTEUR VIT AUX DEPENS DE CEUX QUI L,ECOUTENT. CETTE LECON VAUT BIEN QUELQUES FROMAGES SANS DOUTE. NOS CORBEAUX, HONTEUX ET CONFUS, JURENT, MAIS UN PEU TARD, QU,ON NE L,Y PRENDRONT PLUS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 34, le 08 avril 2016

  • MADAME LA -MARQUISE- VOILA LA -MAINMISE- !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 26, le 08 avril 2016

  • Étrange cette décision du ministre des finances ! Elle revient à faire de l'adjoint au directeur un co-directeur!

    Yves Prevost

    19 h 06, le 07 avril 2016

  • "Le ministre des Affaires étrangères, Gébran Bassil, diffame les Forces de sécurité intérieure". Mais, de quoi se mêle-t-il ? Je ne vois pas en France, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, diffamer son collègue ministre de l'Intérieur Bernard Caseneuve. Ce sera non-conforme à la démocratie française. Gébran Bassil veut être en même temps le ministre de l'Energie, le ministre des Affaires étrangères du Liban et ministre des Affaires étrangères du Hezbollah. C'est trop, non ?

    Un Libanais

    18 h 41, le 07 avril 2016

  • Au lieu d'enoncer des reactions diverses qui n'expliquent pas ce qui se passe, l'OLJ devrait faire un travail de vrai jornalisme, qui serait d'expliquer la fonction de ce department, pourquoi le ministre des Finances peut prendre cette decision concernant un departement securitaire, et comment les autres departements securitaires sont geres.

    Michel Fayad

    18 h 05, le 07 avril 2016

  • Republique Bananiere!!! Et ce n'est pas un poisson d'Avril, mais la stricte verite

    IMB a SPO

    16 h 24, le 07 avril 2016

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