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Brésil : Dilma Rousseff dénonce les "méthodes fascistes" de ses opposants (presse)

La présidente brésilienne Dilma Rousseff a dénoncé, dans une interview à plusieurs médias internationaux dont le Guardian, "les méthodes fascistes" de certains de ses opposants politiques, répétant n'avoir aucune intention de quitter le pouvoir.

"Pourquoi veulent-ils que je démissionne? Parce que je suis une faible femme? je n'en suis pas une", a-t-elle affirmé, accusant ses rivaux politiques de vouloir la pousser à la démission pour "éviter la difficulté de faire quitter le pouvoir -indûment, illégalement et criminellement- à un président légitimement élu".

L'opposition accuse Mme Rousseff d'avoir maquillé les comptes de l'Etat en 2014, pour minimiser l'ampleur des déficits publics et favoriser sa réélection, ainsi qu'en 2015. Une Commission spéciale de députés examine depuis vendredi la demande de destitution soutenue par l'opposition.

"Nous n'avons jamais vu une telle intolérance au Brésil", a dit la présidente, selon le compte-rendu en anglais de l'entretien disponible sur le site internet du quotidien britannique.
"Nous ne sommes pas un peuple intolérant", a-t-elle martelé dans cette interview de 90 minutes accordée depuis le palais présidentiel à plusieurs médias internationaux dont, outre The Guardian, les quotidiens français Le Monde, espagnol El Pais, américain The New York Times et argentin Pagina 12.
"Je ne compare pas le coup d'Etat ici aux coups d'Etat militaires du passé mais ce serait une rupture de l'ordre démocratique du Brésil", a-t-elle encore affirmé.

Elle a également pris la défense de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, affirmant qu'il n'était "pas juste un brillant négociateur, il a aussi compris tous les problèmes du Brésil".
Quant au fait de l'avoir nommé chef de cabinet (quasi-Premier ministre) -une nomination suspendue pour possible entrave à la justice-, la présidente a affirmé que ça ne "l'immunisait pas vis-à-vis d'enquête. Il doit faire face à une enquête de la Cour suprême", a-t-elle dit, ajoutant: "la Cour suprême, ce n'est pas suffisant pour enquêter sur Lula?"
En cas d'annulation de sa nomination, "il pourrait être nommé conseiller spécial" de Mme Rousseff, a dévoilé le chef de cabinet particulier de la présidente, Jaques Wagner devant la presse étrangère à Rio.

La "paix règnera" au Brésil dès le début des Jeux Olympiques, en août, a promis Dilma Rousseff.
Le 13 mars, des mouvements citoyens anti-Rousseff marqués à droite, avaient mobilisé trois millions de Brésiliens pour réclamer son départ.

La présidente brésilienne Dilma Rousseff a dénoncé, dans une interview à plusieurs médias internationaux dont le Guardian, "les méthodes fascistes" de certains de ses opposants politiques, répétant n'avoir aucune intention de quitter le pouvoir."Pourquoi veulent-ils que je démissionne? Parce que je suis une faible femme? je n'en suis pas une", a-t-elle affirmé, accusant ses rivaux...