Araiji : Nul n’a intérêt à compromettre le gouvernement

Le ministre de la Culture, Rony Araiji, a estimé hier qu'il « n'est dans l'intérêt de personne de provoquer des agitations au niveau du gouvernement, celui-ci étant la seule institution constitutionnelle qui fonctionne aujourd'hui ». Il a ainsi appelé à « faire passer avec sagesse et patience l'étape difficile que traverse le pays ». Il a révélé en outre « l'intention du Premier ministre de plancher sur le dossier de la Sécurité de l'État au cours de la prochaine réunion du Conseil ».
Dans un entretien à la Voix du Liban (100.3-100.5), M. Araiji a souhaité que la polémique portant actuellement sur la répartition des prérogatives entre le chef de la Sécurité de l'État (de confession grecque-catholique) et son second (de confession chiite) soit tranchée. « Nous avons besoin de cet appareil sécuritaire », a-t-il insisté, laissant présager d'un prochain règlement de cette affaire. Rappelons que celle-ci avait empoisonné le débat lors du Conseil des ministres du 16 mars.
S'agissant du dossier des réfugiés syriens, il a dénoncé « une insistance, de la part de la communauté internationale, à considérer les réfugiés comme des déplacés en vue de mettre en œuvre des projets visant à les intégrer sur le marché du travail. C'est ce que refuse le gouvernement ». Et de conclure : « S'ils souhaitent vraiment régler la question des réfugiés, qu'ils leur garantissent les conditions nécessaires pour leur retour en Syrie. »