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Libye : nouveau coup dur pour le gouvernement d'union

Les autorités libyennes basées dans l'est du pays ont rejeté vendredi la proclamation d'un gouvernement d'union nationale issu d'un accord parrainé par l'Onu.
Cette prise de position intervient deux jours après celle, similaire, du gouvernement rival, installé à Tripoli et qui contrôle des régions de l'ouest du pays avec l'appui d'une coalition de milices armées notamment islamistes.

Le gouvernement installé dans l'est a mis en garde contre "la démarche de certaines parties internationales qui veulent imposer ce gouvernement d'union nationale". Cela "compliquerait davantage la crise (...) et aggraverait la division", a-t-il affirmé dans un communiqué sur Facebook.

Mercredi, le gouvernement de Tripoli avait affirmé qu'il empêcherait le gouvernement d'union de s'installer dans la capitale, estimant qu'un "gouvernement imposé depuis l'étranger ne bénéficiant pas du consensus des Libyens (...) n'a pas sa place parmi nous".

L'entrée en fonction du gouvernement d'union avait été proclamée la semaine dernière par le conseil présidentiel. Cet organe de neuf membres a été mis en place par l'accord signé sous l'égide de l'Onu en décembre au Maroc visant à mettre fin à la guerre fratricide que se livrent depuis 2014 les deux autorités rivales en les rassemblant au sein d'un gouvernement d'union nationale.

Selon cet accord, le gouvernement d'union devait rentrer en fonction après un vote de confiance du Parlement élu, reconnu internationalement et exilé dans l'est du pays depuis que les autorités de Tripoli ont installé dans la capitale un Parlement rival. Or ce vote n'a jamais eu lieu, faute de quorum.

Le conseil présidentiel a justifié sa décision de proclamer lui-même le gouvernement d'union en affirmant que ce dernier était soutenu par une centaine de parlementaires (sur 198 membres) qui avaient affirmé le mois dernier avoir été "empêchés par la force" de voter la confiance.

Présidé par l'homme d'affaires Fayez al-Sarraj qui se trouve au Maroc et dont les 18 ministres pressentis sont éparpillés dans différentes régions et certains hors de Libye, le gouvernement d'union nationale bénéficie du soutien de l'Onu et des Occidentaux.
Le Conseil de sécurité de l'Onu avait appelé lundi à la reconnaissance de ce gouvernement d'union comme "seul légitime en Libye" et affirmé qu'il devait "être basé dans la capitale Tripoli".

Les autorités libyennes basées dans l'est du pays ont rejeté vendredi la proclamation d'un gouvernement d'union nationale issu d'un accord parrainé par l'Onu.Cette prise de position intervient deux jours après celle, similaire, du gouvernement rival, installé à Tripoli et qui contrôle des régions de l'ouest du pays avec l'appui d'une coalition de milices armées notamment islamistes.Le...