Kerry rate une date limite pour dire si l'EI commet un "génocide" de chrétiens

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry va rater une date limite imposée par le Congrès pour déterminer si les massacres de chrétiens par le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak constituent un "génocide".

Les élus avaient fixé jusqu'à jeudi pour que le département d'Etat confirme si le gouvernement américain considère ces brutales persécutions de minorités religieuses comme un crime contre l'humanité. Mais John Kerry est toujours en train de réunir des éléments et il ne pourra pas se prononcer à temps, a expliqué mercredi Mark Toner, porte-parole du département d'Etat.

Cette annonce va certainement provoquer des grincements de dents au Capitole. "Etant donné la quantité de documents à analyser, il ne pourra pas prendre de décision avant la date limite fixée par le Congrès à demain", a repris M. Toner. "Cependant, ce sujet est clairement de toute première importance pour lui, comme pour le Congrès, et on s'attend à ce qu'il prenne une décision très bientôt", a-t-il ajouté.

Washington ne conteste aucunement les sévices subis par les minorités religieuses, comme les chrétiens ou les yazidis, mais parler de "génocide" aurait des implications légales et les Etats-Unis ne veulent pas employer ce terme à la légère.
La Chambre des représentants, à majorité républicaine, a déjà voté sur le fait qu'il s'agit selon elle d'un génocide et elle a demandé à l'administration de Barack Obama de faire de même.