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Technologies - Espace

Philae, un très efficace découvreur de molécules organiques

Le robot-laboratoire Philae, posé sur la comète Tchouri, n'a pas eu beaucoup de temps pour travailler, mais il a été efficace : il a notamment découvert des molécules organiques, considérées comme des « briques de la vie ».

La trajectoire du robot telle que montrée par l’agence spatiale française CNES.

Philae a rempli «environ 80% de sa mission scientifique initiale», a assuré l'Agence spatiale européenne (ESA) alors que les responsables du robot ont décidé de ne plus lui envoyer de commandes tout en restant à son écoute par précaution. «Bien que certaines mesures n'aient pas pu être effectuées, globalement, Philae a été un succès», a déclaré la semaine dernière Ekkehard Kührt, responsable scientifique pour l'agence spatiale allemande DLR sur la mission Rosetta, cité dans un communiqué.
Équipé de dix instruments, Philae a pu fonctionner pendant 60 heures en novembre 2014 avant de s'éteindre. Ses réveils épisodiques et brefs ne lui ont pas permis de se remettre à la tâche. Presque tous ses instruments ont pu travailler, mais le forage n'a rien donné en raison de la position couchée de Philae.
Le spectromètre APXS qui devait détecter les atomes lourds du sol n'a pas fonctionné pour la même raison.
L'objectif de la mission Rosetta est de mieux comprendre les comètes, témoins de la genèse du système solaire il y a 4,6 milliards d'années. Grâce à la sonde et à son robot, les chercheurs cherchent des indices pouvant aider à comprendre l'apparition de la vie sur Terre.

Plus homogène que prévu
Philae a atterri le 12 novembre sur la comète et a effectué ensuite trois rebonds inattendus. Lors du premier, qui a soulevé un nuage de poussière, Philae a reniflé une série de composés volatils qu'il a pu analyser (instrument Cosac).
«Ce sont en tout seize composés différents qui ont été identifiés, répartis en six classes de molécules organiques, dont quatre étaient détectées pour la première fois sur une comète, comme par exemple l'acétone», rappelle l'agence spatiale française CNES. Ces résultats ont été publiés dans la revue Science.
«C'est vraiment ce qu'on allait chercher dans le sol de la comète», déclarait récemment à l'AFP Philippe Gaudon, chef de projet Rosetta au CNES, à Toulouse (France).
Sur le site où s'est stabilisé Philae, «la caméra Civa a pu capturer des images d'amas sombres, vraisemblablement des grains de molécules organiques qui auraient pu favoriser l'apparition de la vie sur Terre», souligne le CNES.
Philae a également permis d'en savoir plus sur la physionomie de la comète. Le sol du site où il a atterri serait composé d'une vingtaine de centimètres de matériaux granuleux. Trois centimètres de poussière recouvriraient la surface du lieu où il a fini par se stabiliser en position couchée.
L'intérieur de la comète s'est révélé plus homogène que prévu, a montré l'instrument radar Consert qui a permis pour la première fois de déterminer la structure interne d'un noyau cométaire.
L'instrument Romap a mis en évidence l'absence de magnétisme sur la comète.
Le robot a aussi permis d'en savoir plus sur les variations de température à la surface de la comète. Mais aussi sur la composition du sol de Tchouri : une poussière omniprésente, des blocs de quelques mètres mais aussi des grains de quelques centimètres à 10 centimètres.
D'autres publications scientifiques sont attendues sur les résultats de Philae.

Philae a rempli «environ 80% de sa mission scientifique initiale», a assuré l'Agence spatiale européenne (ESA) alors que les responsables du robot ont décidé de ne plus lui envoyer de commandes tout en restant à son écoute par précaution. «Bien que certaines mesures n'aient pas pu être effectuées, globalement, Philae a été un succès», a déclaré la semaine dernière...
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