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Liban - Santé publique

H1N1 : « La situation n’est pas plus grave que l’année dernière », rassure Bou Faour

Une augmentation des cas de grippe dus au virus est constatée à l'échelle mondiale, mais le taux de mortalité au Liban n'est pas en hausse.

Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, s'est voulu rassurant hier vis-à-vis des rumeurs relayées dans les médias et sur les réseaux sociaux concernant la grippe saisonnière A(H1N1). Au lendemain de l'annonce, lundi soir, du cas d'un enfant de six ans décédé après avoir contracté le virus en question, M. Bou Faour a voulu tirer au clair la situation.
Dans une conférence de presse tenue au terme de la réunion périodique de la commission nationale de lutte contre les infections, M. Bou Faour a ainsi rappelé que le 19 janvier dernier, son ministère avait publié un communiqué signalant « que dans le cadre du dépistage des cas d'influenza saisonnière, une hausse des cas de grippe dus au virus A(H1N1) a été constatée au Liban, ainsi qu'une hausse des cas ayant été admis aux soins intensifs ». « Toutefois, les cas de décès dus à l'influenza n'ont pas augmenté cette année, en comparaison avec l'an dernier », avait précisé le ministère.
Selon ce programme de dépistage donc, « nous avons enregistré une augmentation de 20 % des taux d'admission aux soins intensifs de personnes souffrant de la grippe due au virus A(H1N1) », a expliqué M. Bou Faour. « Cela est dû d'une part à l'augmentation des cas de la grippe A(H1N1), mais aussi à l'amélioration du système de signalisation au ministère », a-t-il poursuivi.
M. Bou Faour a en outre signalé que « selon les données scientifiques, il y a une augmentation de près de 60 % à 70 % des cas d'influenza à l'échelle internationale, mis à part le nord de la Chine » qui a été épargné.
En ce qui concerne la mortalité due à des complications de la grippe A(H1N1), M. Bou Faour a précisé que quatre cas de décès ont été recensés cette année chez une fillette de 3 ans, une femme de 31 ans, une femme enceinte de 36 ans et un homme de 58 ans. Deux autres cas, dont celui d'un enfant de 6 ans, ne sont toujours pas confirmés.

 

(Pour mémoire : A(H1N1) : panique sur le Liban)

 

Pas de liens avec les déchets
« Selon les avis scientifiques, il n'y a aucun lien direct ou indirect entre la crise des déchets et l'augmentation des cas d'infection par la grippe A(H1N1) », a encore insisté M. Bou Faour, passant en revue les mesures de précaution et de prévention à prendre. Il a déclaré dans ce cadre qu'« il n'y a aucun besoin aujourd'hui de mener une campagne globale de vaccination ou de mettre en place des mesures exceptionnelles, d'autant que les cas d'influenza signalés commencent à baisser, en raison de l'amélioration du temps ». « La saison de la grippe devrait se terminer d'ici au 15 mars », a-t-il noté.
Il a également mis l'accent sur la nécessité de respecter les mesures de prévention, sachant que le virus de la grippe est essentiellement transmis par les mains, la toux et l'éternuement. Il est ainsi conseillé de couvrir sa toux et son éternuement avec son bras ou sa manche, pour éviter de semer des microbes, mais aussi de se laver les mains après avoir éternué ou toussé, ou encore après s'être mouché.
« Il faudrait aussi éviter de s'embrasser, sauf en cas d'extrême urgence », a lancé M. Bou Faour sur un ton de plaisanterie. Et de conclure : « Nous avons créé le mythe du virus – A(H1N1), ndlr – et nous en sommes aujourd'hui prisonniers. Le vaccin saisonnier de la grippe est efficace contre l'A(H1N1). Le ministère n'a aucun intérêt à cacher quoi que ce soit en rapport avec des virus mortels au Liban. »

Mutation du virus
Rappelons que la hausse des cas d'influenza dans le monde « est due à une mutation, c'est-à-dire à un changement de la structure, du virus A(H1N1), et contre laquelle les gens ne sont pas immunisés », comme l'avait précisé à L'Orient-Le Jour dans un article précédent le Dr Jacques Mokhbat, spécialiste en maladies infectieuses (voir L'Orient-Le Jour du 26 janvier 2016).
Il avait alors expliqué que les virus de la grippe subissent régulièrement des changements pour pouvoir faire face aux défenses immunitaires développées par l'homme contre lui et qui lui permettent de se maintenir pour la prochaine saison froide. Une augmentation des cas de grippe est donc automatiquement signalée, principalement chez les populations à risque, c'est-à-dire les personnes âgées, les bébés âgés de moins de deux ans, les fumeurs, les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, pulmonaires, rénales, hépatiques, sanguines et métaboliques (comme le diabète), les personnes souffrant d'une déficience immunitaire et les femmes enceintes. « Ces personnes sont plus vulnérables et vont, par conséquent, développer des complications, qui sont souvent graves », avait ajouté le Dr Mokhbat.
La grippe se manifeste par une fièvre, un mal à la gorge, une toux sèche, un mal de tête et des courbatures. Un état qui dure généralement trois à cinq jours, « qui nécessite un traitement antipyrétique et du repos ». Chez les personnes à risque, la grippe peut toutefois se compliquer, entraînant parfois des décès. Il est donc impératif de consulter son médecin traitant à la moindre difficulté respiratoire ou si la fièvre persiste au-delà de cinq jours.

Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, s'est voulu rassurant hier vis-à-vis des rumeurs relayées dans les médias et sur les réseaux sociaux concernant la grippe saisonnière A(H1N1). Au lendemain de l'annonce, lundi soir, du cas d'un enfant de six ans décédé après avoir contracté le virus en question, M. Bou Faour a voulu tirer au clair la situation.Dans une conférence de presse...

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