« Le 14 février reste une date-matrice de l’intifada de l’Indépendance »

Présidé par son chef, le député et ancien Premier ministre Fouad Siniora, le bloc du Futur a réaffirmé que « le 14 février demeure une date fondatrice et matrice pour la poursuite de l'intifada de l'Indépendance ». Le bloc s'est aussi insurgé contre le blocage exercé lors de la dernière séance électorale en date destinée à élire un président de la République.
La réunion d'hier a d'abord été marquée par la 11e commémoration de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et ses compagnons, « un crime qui avait pour dessein de détruire la volonté du peuple libanais de vivre dans un pays libre et souverain en harmonie avec l'environnement arabe auquel il appartient », comme le souligne le communiqué.
« Cette date imprégnée du sang du sacrifice et du martyre reste la base et le moteur de la poursuite de l'intifada de l'Indépendance qui a rassemblé les composantes de la société libanaise, musulmans et chrétiens, en vue de mettre un terme au régime sécuritaire syro-libanais. Elle a aussi pavé la voie à la formation d'une alliance forte, celle du 14 Mars. Une alliance qui a constitué et continue d'être un phénomène national global fondé sur l'attachement à la coexistence, au régime démocratique ouvert et libre, ayant pour base la valorisation de l'État et des institutions, la consolidation de leur rôle et de leur pouvoir équitable. Un pouvoir qui se base sur un État civil qui respecte les libertés fondamentales et les droits de l'homme », poursuit le texte.
« À l'occasion de ce douloureux souvenir, qui est émaillé par la persistance de la vacance présidentielle et par les dangers causés par les pressions du Hezbollah et du Courant patriotique libre pour que leur candidat à la présidence soit désigné dans le mépris des règles démocratiques fixées par la Constitution libanaise », le courant du Futur a estimé que « la tentative du Hezbollah et du CPL de battre en brèche la séance parlementaire électorale tendant à élire un président est une nouvelle façon d'exercer un blocage (...) et de contrôler la volonté des Libanais qui désirent élire un président dans le respect de leur régime démocratique à l'aune duquel ils vivent depuis les premières heures de l'indépendance, puis conformément à l'accord de Taëf qui stipule le respect de la volonté individuelle et le respect des groupes et de leurs particularismes », ajoute le texte.
Pour le bloc du Futur, « la majorité écrasante des Libanais rejettent en bloc les tentatives du Hezbollah et de ses alliés tendant à imposer de nouvelles manœuvres anticonstitutionnelles ayant pour objet d'aboutir à un système totalitaire à l'image de ce qui reste des régimes totalitaires dans le monde ».
Le communiqué met également l'accent sur la nécessité de la tenue des élections municipales dans les délais, et appelle par ailleurs à l'adoption d'une loi sur le budget « car cela fait 11 ans qu'aucun budget n'a été voté ». Cela aura pour effet de « réorganiser la situation financière générale et donnera une image fidèle de l'état financier du pays », note le texte. Le bloc a par ailleurs salué l'adoption en Conseil des ministres du décret sur la titularisation des volontaires de la Défense civile.

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