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À La Une - Primaires

Trump et Sanders raflent le New Hampshire

Défaite cuisante pour Clinton, le gouverneur modéré John Kasich crée la surprise.

Bernie Sanders embrasse son épouse Jane O'Meara après sa victoire lors des primaires du New Hampshire. Win McNamee/Getty Images/AFP

Portés par la colère de certains électeurs américains, le républicain Donald Trump et le démocrate Bernie Sanders ont largement remporté mardi les primaires présidentielles du New Hampshire, Hillary Clinton essuyant une première défaite cuisante dans une campagne imprévisible. Le gouverneur modéré John Kasich a créé la surprise en arrivant deuxième chez les républicains. Le sénateur de Floride Marco Rubio est arrivé 5e, payant le prix d'un mauvais débat samedi.


M. Sanders, sénateur "démocrate-socialiste" de 74 ans, qui avait démarré sa campagne sans argent et sans soutien il y a neuf mois, a remporté 59% des suffrages démocrates, contre 39% à Mme Clinton, selon des résultats partiels portant sur 75% des votes. L'ancienne secrétaire d'Etat a reconnu qu'elle avait encore du travail à faire, notamment chez les jeunes, et a promis de se battre "pour chaque vote, dans chaque Etat". Elle était donnée perdante dans le New Hampshire, voisin de l'Etat du Vermont dont M. Sanders est sénateur, mais espérait un écart moindre.


Côté républicain, Donald Trump, le milliardaire de l'immobilier dénonçant l'incompétence des dirigeants politiques à coup de déclarations incendiaires, a obtenu 34% des voix.
"Nous allons rendre à l'Amérique sa grandeur", s'est félicité le flamboyant milliardaire, novice en politique. "Je serai le président le plus grand en matière d'emplois que Dieu ait jamais créé", a-t-il ajouté.
"Les gens veulent un vrai changement", a déclaré pour sa part Bernie Sanders, grand pourfendeur de Wall Street et apôtre d'une révolution politique. "Les gens du New Hampshire ont envoyé un profond message à l'establishment politique", a-t-il ajouté.
La défaite de Mme Clinton est d'autant plus cuisante qu'elle avait gagné le New Hampshire en 2008 face à Barack Obama. Son mari, l'ancien président Bill Clinton, était venu ces derniers jours appuyer sa campagne, critiquant violemment M. Sanders.


John Kasich, gouverneur modéré de l'Ohio, est arrivé deuxième des républicains à 16%. Il avait mené une campagne intense dans le New Hampshire, la plupart du temps loin des projecteurs, choisissant un ton résolument positif quand les autres républicains s'insultaient copieusement.
Le sénateur ultra-conservateur du Texas Ted Cruz, gagnant de l'Iowa, est arrivé 3e à 12%, talonné par l'ancien gouverneur de Floride Jeb Bush. Le télégénique sénateur de Floride Marco Rubio, qui s'est ridiculisé samedi dans un débat républicain en répétant mécaniquement la même phrase critiquant Barack Obama, a expliqué sa cinquième place par ce mauvais débat. "Notre déception ce soir n'est pas à cause de vous. C'est à cause de moi. Je n'ai pas réussi samedi soir".


Le tout petit New Hampshire (1,3 million d'habitants) était le deuxième Etat américain à voter dans le long processus, Etat par Etat, qui va permettre de désigner cet été les deux candidats, démocrate et républicain, à la Maison Blanche. Dans l'Iowa, premier Etat à organiser des primaires, Mme Clinton ne l'avait emporté que d'un cheveu devant Bernie Sanders. M. Trump y était arrivé deuxième. Il lui fallait effacer cette humiliation et montrer dans le New Hampshire qu'il était bien l'homme "qui gagne" comme il le répète à l'envi.
Sa campagne a capitalisé sur la colère des Américains blancs modestes se sentant laissés pour compte. Bernie Sanders a aussi utilisé cette colère, dénonçant les inégalités qui se sont creusées aux Etats-Unis, plaidant pour l'université gratuite et une assurance maladie pour tous.
En dépit de la neige et du froid, la participation a été massive.


L'Etat du New Hampshire est très important de par sa deuxième place dans le processus des primaires présidentielles américaines: c'est lui qui donne une tendance, contraint les plus faibles à l'abandon.
Le gouverneur républicain du New Jersey, Chris Christie, arrivé 6e, a d'ailleurs annoncé qu'il rentrait chez lui.
Après le vote de mardi, la bataille des primaires est assurée de durer, tant chez les républicains que chez les démocrates.
Les cartes pourraient encore être rebattues, si l'ancien maire de New York Michael Bloomberg décidait, comme il l'a envisagé, de se lancer comme indépendant.
Les regards vont désormais se tourner vers le Nevada et la Caroline du Sud, prochains Etats à voter fin février.

 

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commentaires (5)

Trump-Sanders pour les US, ou Mâräoûn-Raymond Eddé pour ici !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

06 h 50, le 11 février 2016

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Commentaires (5)

  • Trump-Sanders pour les US, ou Mâräoûn-Raymond Eddé pour ici !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 50, le 11 février 2016

  • Pourquoi sur la photo ...il n'y que Senders...? est- ce l'effet du filtre AFP ..ou une erreur de montage...?

    M.V.

    15 h 40, le 10 février 2016

  • QUI SOIT CELUI QUI OCCUPERA LA MAISON BLANCHE... TOUT AU MOYEN ORIENT CHANGERA RADICALEMENT ! LE RUSSE LE SAIT ET ESSAIE DE PROFITER AU MAXIMUM DE L'ENTENDEMENT... LA CONNIVENCE... DE L'ACTUEL OCCUPANT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 58, le 10 février 2016

  • SERONS-NOUS SUPRIS À LA FIN PAR L'ÉLECTION DE QUELQUE AUTRE LUNATIQUE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 42, le 10 février 2016

  • Et le cirque déplace sa caravane de pays en pays , attirant des foules en délire devant tant de clowns bariolés. Quelque soit le vainqueur , il sera attendu par l'ogre lobbyists qui saura comment le déguster. Je mettrai Bernie Sanders de coté, il me semble être le plus proche du peuple , mais le laissera t-on l'emporter ?

    FRIK-A-FRAK

    11 h 28, le 10 février 2016

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