Obama appelle à ne pas céder à la peur "qui paralyse"

Le président des Etats-Unis Barack Obama a appelé jeudi à ne pas céder à la peur qui "paralyse", au milieu d'une campagne électorale où la menace du groupe Etat islamique (EI) occupe une large place.

"Les défis auxquels nous sommes confrontés ne sont pas uniques. Les menaces d'époques antérieures - guerres civiles ou guerres mondiales - doivent nous aider à les mettre en perspective", a lancé M. Obama lors du traditionnel petit déjeuner de prière nationale qui rassemble tous les ans des élus des deux bords à Washington.
"La peur fait faire de drôles de choses", a-t-il poursuivi.
"Elle peut nous pousser à nous en prendre à ceux qui sont différents, à succomber au désespoir, à la paralysie ou au cynisme. Elle peut être contagieuse et ses conséquences peuvent être pires que la menace elle-même", a-t-il ajouté.

Plus généralement, M. Obama a invoqué la place importante que tenait la religion dans la motivation de ses choix politiques, soulignant que la foi était, pour lui, "un remède précieux face à la peur".
Il a aussi insisté sur la nécessité de respecter toutes les religions au sein des Etats-Unis "de la même manière que nous appelons d'autres pays à respecter les droits des minorités religieuses".

Mercredi, lors de sa première visite dans une mosquée américaine depuis son arrivée au pouvoir, M. Obama avait mis en garde contre la "rhétorique haineuse" visant les musulmans.
Sans les citer nommément, le président américain avait pointé du doigt ceux de de ses adversaires républicains - Donald Trump en tête - qui font des amalgames entre "des actes terroristes et une religion".
L'an dernier, le dalaï lama était l'un des invités de ce cette matinée de prière. M. Obama avait rendu un hommage appuyé au chef spirituel des Tibétains, "source d'inspiration", provoquant une nouvelle fois la colère de la Chine.